L'ascension vers la réussite

Par Tessa Morin-Cabana, Journaliste
Lors du fabuleux récit de son ascension du Kilimandjaro, le directeur de l’école primaire Curé-Beaudet de Saint-Ephrem, Robin Rodrigue, a comparé la réussite de cette ascension difficile à un parcours scolaire de tous les jours.
Mercredi dernier, lors de la dixième édition des Prix d’excellence régionaux du regroupement des commissions scolaires de la région Chaudière-Appalaches, Robin Rodrigue a lancé un message sur l’importance de la persévérance scolaire. Tout au long de la conférence, Robin Rodrigue a établi des parallèles entre sa vie et l’ascension de l’imposante montagne de Tanzanie. «L’ascension du Kilimandjaro est semblable au parcours scolaire. C’est un gros défi pour lequel on fournit beaucoup d’efforts sans en voir la fin.» Réalisant un rêve vieux de 15 ans, il a insisté sur l’importance de croire en soi et de ne jamais baisser les bras, ce qui lui a valu une véritable ovation debout.
Entouré dès son enfance de proches et d’enseignants signifiants et passionnés, il a réalisé l’importance d’être tout aussi signifiant envers les autres. Robin Rodrigue se dit d’ailleurs extrêmement fier de la manière dont sa mère l’a élevé, lui répétant que ce qui faisait la différence, c’était le temps prit pour faire un travail, mots repris par Pierre Bruneau, plus tard lors de l’expédition. Lors de l’ascension de plus en plus ardue, Robin Rodrigue n’a jamais baissé les bras, alliant la persévérance à la motivation dans les moments difficiles. Selon lui, c’est d’ailleurs grâce à cette motivation et à cette persévérance, en alliance avec la prépration, que la réussite est possible. Il s’est souvent demandé s’il allait y arriver, notamment en entendant les gens commencer à être malades lors de la baisse du taux d’oxygène, mais il est finalement parvenu au bout de son rêve, épanoui.
Le sommet pour la vie
Robin Rodrigue a atteint le sommet du Kilimandjaro en janvier dernier, lors d’une excursion organisée par TVA et la Fondation du centre de cancérologie Charles-Bruneau. Les volontaires devaient, avant d’être sélectionnés, présenter une vidéo et une lettre de motivation. Une fois choisis, ils se livraient à un entraînement intensif afin de se préparer physiquement à la longue montée qui les attendait. Pierre Bruneau, Eve-Marie Lortie, André Robitaille et Marcel Bouchard faisaient également partis de l’expédition. De plus, chaque participant devait amasser 10 000$ destinés à l’aménagement du Centre de cancérologie Charles-Bruneau du CHU Sainte-Justine ainsi qu’à la recherche sur le cancer pédiatrique.
«Au début, j’ai eu du mal à amasser les 10 000 $. Puis, deux dames m’ont proposé d’organiser un brunch pour m’aider. À la fin de ce brunch, j’avais récolté une somme de 5000$.» Par la suite, les médias et le bouche-à-oreille ont engendré un véritable effet boule de neige. En janvier, Robin Rodrigue avait amassé 33 600$
La fondation du Centre de cancérologie Charles-Bruneau célèbre cette année ses 20 ans. 40 millions de dollars ont été investis jusqu’à maintenant pour la création et l’aménagement du Centre de cancérologie Charles-Bruneau du CHU Sainte-Justine et pour le financement de la recherche en oncologie pédiatrique.
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