Dans la foulée des nombreux tournois de golf-bénéfice, la Croisée des chemins a reçu lundi dernier, un fidèle coup de pouce de la succursale de Saint-Georges de la Banque Royale du Canada. Son 18e tournoi annuel a généré encore une fois cette année une somme de 6500 $.

Près d’une centaine de golfeurs ont participé à cette classique de golf dont le but est de redonner à la Croisée des chemins. « On a toujours parrainé la Croisée des chemins. Au fil des ans, on a remis tout près de 100 000 $ », soutient la directrice de succursale de la Banque RBC, Brigitte Busque. 

« On est très content et c’est très apprécié. On remercie le comité organisateur », a indiqué le président du conseil d’administration de la Croisée des chemins, Gérald Ouellet.

Cette somme aidera grandement ce centre d’intervention spécialisé de toutes dépendances.  « Ça prend beaucoup de sous, on ne peut pas laisser ces gens-là dans la rue », commente M. Ouellet de Lac-Etchemin. Elle vient en aide à toute personne concernée par des difficultés reliées à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments, au jeu compulsif et la dépendance affective.

En mode survie
L’organisme sans but lucratif est certifié et financé en partie par le Ministère de la Santé et des Services sociaux. Elle reçoit près de 70 000 $ de subvention pour la thérapie alors que le budget annuel de la Croisée est de 411 000 $. En étant certifiée par le Ministère, chaque année elle arrive à s’autofinancer par des dons de toutes sortes et des ententes de partenariat avec le réseau public de l’ordre de 150 000 $.

Chaque année, l’organisme réussi à trouver près de 200 000 $ pour pallier à son sous-financement. Elle établit des ententes avec les entreprises, reçoit environ 16 000 de dons par les individus puis récolte d’autres fonds par le biais du tournoi de golf et de son marcheton à l’automne. « La Croisée des chemins est soutenue de façon incroyable par la population. Nous sommes le seul organisme communautaire à avoir résisté au réseau public », commente son directeur, Maryo Larouche. Ils étaient cinq sur le territoire de Chaudière-Appalaches avant que le réseau public s’investisse dans le domaine.

Plus qu’une maison d’hébergement
Depuis près de 27 ans, la Croisée des chemins est présente dans la communauté. En tout, neuf employés dont quatre d’entre eux sont à temps plein. La Croisée des chemins offre notamment aux personnes de l’hébergement temporaire. En tout, 16 chambres individuelles sont à la disposition des gens atteints de diverses dépendances. Parmi ses services, diverses thérapies sont disponibles. 

« On fait maintenant du dégrisement, de la désintoxication et du dépannage pour prévenir la rechute et récupérer après la rechute. On reçoit près de 500 clients dans 21 services. Pour ce qui est du groupe d’entraide les mercredis soirs, cela touche environ 5000 personnes par année », raconte M. Larouche. Chaque semaine, une centaine de personnes se pointent à ce groupe, dont plusieurs nouveaux visages.

La Croisée des chemins fait de la consultation, de l’évaluation, et même un suivi après le programme tant individuel que familial. L’écoute et le soutien téléphonique font aussi partie de son mandat.

En plus de tout cela, la Croisée des chemins a un mandat de promotion, prévention, sensibilisation, référence, désintoxication, récupération. Elle le fait par le biais de conférences, ateliers et séminaires.