Le ruisseau d’Ardoise sera revitalisé à Saint-Georges
Le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) réalisera la restauration et la mise valeur du ruisseau de l’Ardoise situé dans le secteur urbain de Saint-Georges. Le projet a été lancé le 16 juin à l’Hôtel de Ville de Saint-Georges puis officialisé par la plante d’un chêne rouge au parc Rodrigue situé aux abords du ruisseau.
Le projet de revitalisation nécessitera une implication des citoyens riverains du ruisseau dès juin. Chacun sera sollicité afin de redonner aux Georgiens un cours d’eau de qualité tant sur le plan faunique qu’en termes de la qualité de l’eau. Le ruisseau de l’Ardoise est doté de plusieurs accès publics, dont le parc Rodrigue. « C’est d’autant plus intéressant, puisque les citoyens pourront profiter évidemment du potentiel faunique par la réalisation des travaux », a commenté Guillaume Daigle, biologiste et chargé de projet au COBARIC.
« C'est un de nos enjeux de protéger la flore, la faune, les habitats fauniques ainsi que la préservation du ruisseau de l’Ardoise. Nous avons aussi une belle collaboration de Saint-Georges de restaurer ce petit joyau-là », commente Russell Gilbert, président du COBARIC.
Ce projet cadre bien selon les orientations de la ville en matière de respect de l’environnement selon le maire Roger Carette. Ce dernier a rappelé que la Ville a pris cette orientation à l’an 2000 et depuis, elle a entrepris diverses actions pour préserver l’environnement à l’échelle locale. Dans ce dossier, le maire dit que la municipalité reconnaît la valeur environnementale de ce cours d’eau. Cependant, il a prié les riverains d’être le plus collaborateurs possibles à ce projet de revitalisation.
Un appui de taille
Pour réaliser les aménagements nécessaires à ce cours d'eau, la Fondation de la Faune du Québec par le biais du Fonds Naya pour les cours d’eau versera 60 000 $ sur l’ensemble du projet. Cette année, l’entreprise Naya appuiera six projets à l’ensemble du Québec pour l’équivalent de 300 000 $. « Vous êtes le projet le plus dynamique. Vous êtes les premiers à procéder au lancement officiel du programme dans votre région », lance le P.D.G. de la Fondation de la Faune du Québec, André Martin.
La Fondation de la Faune présente depuis 20 ans est financée en partie par l’achat de permis de chasse et de pêche. Elle intervient à l’échelle du territoire québécois afin de soutenir, financièrement et techniquement, les initiatives de conservation et de mise en valeur de la faune et de ses milieux de vie partout au Québec.
Nature du projet
Au nombre des travaux projetés, il y aura la revégétalisation des bandes riveraines, la stabilisation des berges et l’aménagement d’une traverse. Les travaux au coût de près de 125 000 $ s’échelonneront sur deux ans. Il se peut que d’autres aménagements soient nécessaires pour favoriser l’implantation optimale de l’Omble de fontaine (truite mouchetée). Cette espèce est déjà présente dans le cours d’eau. Cinq éléments sont nécessaires à sa survie et sa reproduction soit de l’eau de qualité et quantité suffisante, des frayères, de la nourriture, des abris et lieux de repos ainsi qu’un libre accès à toutes ses composantes.
M. Daigle a décrit l’ensemble des travaux qui permettra notamment d’améliorer la qualité de l’eau du périmètre urbain du ruisseau d’Ardoise. Ce projet mettra donc en valeur et améliorera la qualité des habitats aquatiques en plus de concerter les intervenants du milieu pour favoriser le succès du projet et de coordonner les actions de chacun. Finalement, il permettra de sensibiliser les citoyens à la notion de bassin versant, à l’importance de la qualité de l’eau et des habitats fauniques et de faire connaître les aménagements possibles.
Échéancier des travaux
Ce projet touchera la portion du cours d’eau localisée dans le périmètre urbain, soit une superficie de 3,3 km2. Le projet en question s’amorcera sous peu par une campagne de sensibilisation auprès des riverains et de la population. Ce sera suivi d’une période d’échantillonnage d’eau avant le projet. Les riverains seront rencontrés afin d’établir des aménagements le long de la rivière. Quelques travaux seront réalisables dès cette année alors que d’autres devront attendre l’an prochain les autorisations gouvernementales nécessaires. Le COBARIC doit obtenir ses autorisations au cours de l’automne et l’hiver prochain. À la fin de l’été 2010, de l’échantillonnage aura aussi lieu une fois de plus pour déterminer les améliorations du cours d’eau.
Historique du ruisseau
Ville Saint-Georges a fourni quelques données d’archives de ce ruisseau traversant les terres du rang Sainte-Marguerite à Saint-Philibert et se déverse dans la rivière Chaudière à Saint-Georges. Il tient d’abord son nom des masses de pierre schisteuse dans lequel il est enclavé une bonne partie du parcours.
Les industries locales ont harnaché ce cours d’eau dès le 20e siècle. Il y a eu la Manufacture des frères Bérubé, le Moulin à carder Thomas Lessard, le Moulin Brochu puis la St.Georges Woolen Mills. La dernière entreprise a utilisé la rivière pour des fins de lavage de ses fibres. Les propriétaires de cette époque ont érigé trois barrages de rétention qui sont toujours visibles aujourd’hui.
Roger Carette de Ville Saint-Georges, Annie Ouellet du coordonnatrice du Comité, Russell Gilbert président du Comité, André Martin de la Fondation et de Guillaume Daigle, biologiste et chargé de projet posent derrière le chêne rouge planté dans le parc Rodrigue.
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