360 000 $ à la Coopérative de santé Robert-Cliche: La population invitée à prendre sa santé en main
Grâce à une aide financière de 360 000 $, la Coopérative de santé Robert-Cliche pourra aller de l'avant avec un projet de laboratoire rural visant à faire la promotion de la santé et de la prévention des maladies auprès des résidants de la MRC Robert-Cliche.
Le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches, Laurent Lessard, était de passage à Saint-Joseph le 20 août dernier pour faire l'annonce du financement de ce projet très novateur et qui répond à un besoin de la population. « C'est un projet qui vient de tout le monde dans la région. Vous êtes vraiment très actuels et modernes », a lancé le ministre Lessard aux partenaires réunis pour l'occasion.
« Je suis très fier de souligner la qualité de ce projet fort stimulant pour les citoyens de la MRC de Robert Cliche, a continué M. Lessard. Voilà un exemple concret et tangible d'innovation qui s'appuie sur les femmes et les hommes habitant un territoire. Je souhaite que ce type de laboratoire devienne une source d'inspiration pour d'autres communautés rurales du Québec ».
Importé du Japon
C'est suite à une mission de deux semaines au Japon que Nancie Allaire, directrice générale de la Coopérative de santé Robert-Cliche, a eu l'idée d'importer ce modèle de « Groupes de prévention en santé Hans kaï ». Le projet consiste à reprendre et adapter au contexte de la MRC Robert-Cliche, une approche unique et réussie de promotion et prévention de la santé qui existe depuis plus de 50 ans au Japon et qui est reconnue comme une référence par l'Organisation mondiale de la santé.
« Concrètement, on va cibler différents groupes dans les dix municipalités de la MRC. Cela pourra être des groupes d'enfants, des aînés ou des groupes en milieu de travail », a illustré Mme Allaire. Les gens faisant partie de ces groupes de 5 à 20 personnes seront invités à participer à des sessions de formation et à des conférences.
Mais le projet va encore plus loin, alors que d'un point de vue clinique, ses activités incorporent des mesures régulières d’indicateurs de santé, comme la prise de tension artérielle, le taux de cholestérol dans le sang, la glycémie, etc. Ce processus contribue à stimuler la responsabilisation de la personne pour être l’artisan de sa propre santé. L’objectif principal du projet est d’établir un corridor entre le préventif et le curatif permettant la détection précoce de maladie.
Des groupes devraient officiellement être mis en place d'ici six mois à un an. « On a tout un bassin de retraités de l'enseignement et des services de santé qu'on voudrait recruter pour être bénévoles et être les chargés de projet de ces groupes là. Le système refait confiance aux individus afin qu'ils soient capables d'eux-mêmes de se faire des suivis de santé intéressants sans avoir à consulter », a indiqué Mme Allaire.
Une première au pays
Le président de la Coopérative de santé, Michel Roy, n'a d'ailleurs pas caché sa fierté de voir la région développer cette initiative et d'en faire une première au Québec et même au Canada. « Madame Allaire est allée voir ailleurs pour voir ce qui se faisait. Maintenant, c'est dans la MRC Robert-Cliche! », a insisté M. Roy. « C'est un projet innovateur qui est facilement exportable dans les autres régions. On espère que ça va faire des petits un peu partout », a-t-il conclu.
La Coopérative de santé Robert-Cliche regroupe à ce jour environ 1400 membres et compte sur la crédibilité que lui apportera ce nouveau projet pour agrandir davantage son rayonnement dans la région.
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