Deux pionniers reçoivent une médaille de l’Assemblée nationale
À l’occasion de la célébration du jour du Souvenir de Beauceville, deux individus ont été décorés de la Médaille de l’Assemblée nationale. Il s’agit du docteur Jean-Yves Larochelle de Saint-Prosper et d’Étienne Poirier de Saint-Yvon en Gaspésie.
L’Amicale du Régiment de la Chaudière, une association d’anciens et d’amis du Régiment, a soumis la recommandation en août dernier visant à décorer ces membres émérites de la Médaille de l’Assemblée nationale. Janvier Grondin, député de Beauce-Nord, a accepté de prendre en charge cette marque de reconnaissance même s’ils ne sont pas de sa circonscription. Ces distinctions ont été remises lors de la messe qui précédait la cérémonie au Cénotaphe.
Le principal intéressé, docteur Jean-Yves Larochelle, est bien heureux d’avoir reçu pareil honneur en hommage à son implication civile et militaire. « J’ai été plus qu’un médecin. Lorsque j’ai eu des associés, je me suis occupé. J’ai été président de deux industries, j’ai été à deux cheveux d’avoir le CLSC à Sainte-Justine… », a souligné l’ancien maire de Sainte-Justine.
Cet hommage est plus que mérité pour M. Larochelle selon le lieutenant-colonel du Régiment et président du Comité du Cénotaphe, Denis Poulin. « C’est la première fois qu’on le reconnaissait. Ça nous fait énormément plaisir de le faire. Lorsque j’étais commandant, c’était lui, mon médecin militaire. Il a énormément fait pour la région. Un honneur amplement mérité », commente ce dernier.
Un médecin engagé
Après avoir suivi son cours classique à Saint-Georges, M. Larochelle a fait son cours de médecine à Laval. Pendant ce temps, il est devenu officier du Régiment de la Chaudière dès ses études. M. Larochelle s’est établi dans le comté de Bellechasse avec son épouse, Monique Lemieux, qui deviendra infirmière et son assistante. Il aura évolué une douzaine d’années seul à son compte avant de bâtir sa propre clinique. Il a pu attirer un deuxième médecin avec lui. Cela lui a permis de s’impliquer dans sa communauté. M. Larochelle a occupé le poste de maire de sainte-Justine et préfet de sa MRC. Il trouve le temps de s’impliquer à la Chambre de commerce, dans le corps de cadets.
Afin d’aider à la rétention des familles de son secteur, avec l’aide d’associés il met sur pied deux usines de transformation de bois. Au terme de 20 années de pratique, il est devenu juge administratif jusqu’à sa retraite à Québec. Cependant, dès son retour à Québec, il s’enrôle à nouveau dans le corps médical avec le grade de capitaine attaché au Régiment de la Chaudière. Son travail consiste à administrer l’examen médical aux candidats réservistes, à donner des cours aux miliciens et à participer aux exercices tant du Régiment que de la compagnie médicale.
Ce séjour au Régiment lui donne la piqûre de l’engagement. Il a ensuite occupé les fonctions de président de l’Amicale du Régiment à deux reprises. Sous sa gouverne, il a ravivé cette association avec brio.
Il était du Jour J
Étienne Poirier, qui célébrera ses 90 ans en décembre, s’est joint volontairement au Régiment en 1940. M. Poirier est l’un des rares vétérans toujours en vie à avoir participé au Débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Puis, M. Poirier a connu les horreurs de la guerre dans le Nord de la France, Belgique, au Royaume-Pays-Bas et en Allemagne jusqu’en 1945. Il n’est revenu au Canada qu’en juin 1946.
Chef de district à Gaspé en décembre 1948, puis il est nommé assistant-inspecteur du général du Québec en 1960. En novembre 1977, il devient directeur adjoint à l’administration de la Protection de la faune. À sa retraite l’année suivante, il devient commissaire à la Commission canadienne des pensions. M. Poirier a été membre actif de l’Amicale du Régiment tout en étant membre de la Légion dans les années 1950 et 1960.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.