Aux petites heures du matin, les enseignantes et enseignants membres du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière ont planté plusieurs centaines de fanions représentant les élèves du territoire au siège social de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, à la plantation de. Par cette action, le Syndicat voulait rappeler à l’employeur ses priorités au cours de cette négociation.

Les enseignantes et enseignants ont soulevé trois priorités pour améliorer la réussite des élèves : offrir des services adéquats aux élèves en difficulté, réduire la taille de tous les groupes et diminuer la précarité du personnel enseignant qui se situe à 44 %.

Les fanions plantés ce matin, représentent le trop grand nombre d’élèves dans chacune des classes et le trop grand nombre d’élèves intégrés sans les services adéquats, portent la mention « Moins nombreux, c’est mieux ». Cependant, dès 8 h du matin, les fanions avaient disparu…

Le ratio d’élèves trop grand dans certaines classes est un cheval de bataille important pour le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière. « La Commission scolaire doit entendre le message que les enseignantes et enseignants lui livrent ce matin. Elle ne peut plus ignorer les solutions éprouvées que nous avons identifiées pour répondre aux besoins urgents vécus à tous les jours dans les écoles. Nous invitons la commission scolaire à faire en sorte que des mandats soient donnés à la table de négociation. Ensemble, il faut se donner les moyens de réussir », a indiqué dans un communiqué de presse la présidente, Brigitte Bilodeau.

Selon le vice-président, Dominic Loubier, beaucoup de classes en milieu plus urbain comprennent un nombre d’élèves trop élevés contrairement à l’an dernier. Certaines classes pouvaient atteindre jusqu’à 35 élèves alors que la limite acceptable est de 32. De plus, le personnel enseignant doit aussi composer avec des élèves en difficulté qui selon une pondération complexe équivalent à près de deux élèves. Certains groupes pouvaient avoir une pondération de 37 élèves…

M. Loubier décrie que le personnel enseignant ne soit pas appuyé adéquatement pour aider les élèves en difficulté. Par ailleurs, il note que le système a besoin d’offrir plus de services à cette clientèle et surtout cibler les besoins de ces jeunes en difficulté.

Un taux de précarité inquiétant
Le système de l’éducation actuelle créé aussi une certaine précarité de l’emploi en éducation. En effet, le taux moyen qui est de 44 % pour le personnel enseignant de la CSBE. Selon M. Loubier, le taux de précarité peut atteindre 75 % en formation personnelle et presque 100 % du personnel enseignant en éducation aux adultes.

Le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière représente plus de 1500 enseignantes et enseignants de la CSBE. Ils œuvrent à tous les secteurs d'enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu'à la formation professionnelle et à l'éducation des adultes.

Une centaine d’entre eux participeront à la manifestation de samedi prochain du Front commun à Montréal. Le Syndicat demande donc à son employeur, la CSBE, de presser le ministère de l’Éducation du Sport et du Loisir de corriger ses trois situations.Pour le moment, aucun autre moyen de pression n’a été prévu pour le moment par le Syndicat chapeauté par la CSQ.