Une visite virtuelle de la nouvelle usine d’eau potable de Sainte-Marie en photos
Lors du lancement de la nouvelle usine d’eau potable de Sainte-Marie le 5 juin dernier, les médias et la population ont eu la chance d’avoir une visite guidée de l’installation par le directeur du service de l’ingénierie lui-même, Bruno Gilbert. Lors de cette visite, tout le processus de filtration fut expliqué étape par étape. Voici un compte-rendu en images de cette visite.
Dès les premiers pas dans l’usine, nous pouvons observer le centre de contrôle. Tout est informatisé. D’un simple clic, chaque étape de l’assainissement de l’eau est accessible et peut être modifié. Comme se plaisait à le dire M. Gilbert : «Ce projet de 30M$ est contrôlé en entier par une souris d’ordinateur qui a coûté 20 $».
Le processus de filtration de l’eau commence en fait à l’extérieur de l’usine. C’est sous cette énorme plaque de béton que se pompe l’eau de la rivière Chaudière qui sera purifiée. La force de succion n’est pas excessivement forte, de sorte que les poissons et petits mammifères ne peuvent être aspirés dans le conduit.
Une fois l’eau acheminée jusqu’à l’usine, elle passe dans ces réservoirs rouges. À l’intérieur, des tamis filtrent les plus gros résidus, empêchant ceux-ci de se coincer dans les membranes des filtres principaux.
C’est dans ce bassin que se trouvent les filtres membranaires, la pierre angulaire de l’usine. Ces longs et minces tubes poreux ne sont perméables qu’à l’eau et ne laissent passer aucun virus et aucune bactérie. En effet, les pores sont d’un diamètre de 400 millièmes de millimètre, ce qui empêche toute intrusion physique autre que les molécules d’eau. Les membranes ont une durée de vie pouvant aller jusqu’à 12 ans, pouvant offrir une qualité d’eau constante jusqu’à leur remplacement.
L’usine d’eau potable de Sainte-Marie compte en tout six de ces réservoirs à filtres membranaires. Ceux-ci ne fonctionnent pas tous en même temps. De ce fait, il est possible de nettoyer un bassin sans arrêter la purification de l’eau. En tout, ce sont 348 modules qui sont installés dans ces réservoirs, comportant chacun 3000 fibres. Le processus de nettoyage s’opère un peu comme celui d'une piscine. Un jet d’eau d’une pression suffisante est envoyé à sens contraire des membranes pour en déloger les résidus, qui sont ensuite évacués des conduits.
À la suite du passage de l’eau dans les membranes, elle sera acheminée jusqu’aux bassins de floculation par ces larges tuyaux. Six tuyaux, qui chacun sont reliés à l’un des six bassins contenant les filtres membranaires.
Ces réservoirs de coagulation et de floculation permettent au système de filtration de capter les résidus indésirables. Une fois ces particules agglutinées ensemble, elles se déposent au fond de l’eau et sont ensuite filtrées.
L’eau passera ensuite dans ces réservoirs pour recevoir un traitement d’ozonation. En utilisant des réactifs chimiques oxydants, le procédé permet d’éliminer les germes pathogènes. C’est ce processus qui donne sa couleur claire à l’eau, et lui enlève tout goût ou odeur indésirable.
C’est dans ces conduits que l’eau subira un traitement UV, qui éradiquera les dernières traces de bactérie. En traversant les rayons ultraviolets, les microorganismes deviennent inactifs. Cette technique ne nécessite aucun ajout de produits chimiques, ce qui en fait un procédé de plus en plus populaire.
L’eau terminera son parcours en subissant un traitement au chlore, contenu dans ces cylindres rouges, avant d’être acheminée vers les pompes d’eau potable, qui la redistribuera dans le système d’aqueduc de la Ville, après un dernier nettoyage. Les cylindres de chlore sont situés dans un endroit clos, pour prévenir les fuites de ce produit hautement toxique.
À tout moment, pendant le long du processus de filtration, il est possible d’avoir un échantillon d’eau provenant de chacune des étapes mentionnées plus haut. En effet, c’est dans ce laboratoire que sont effectués les tests d’analyse de l’eau. Chaque robinet est relié à un relais précis du processus. Donc, en plus d’avoir le plein contrôle informatique de l’usine, il est possible d’ouvrir les robinets à tout moment pour observer la qualité de l’eau à chacune de ses escales.
D’énormes réservoirs et de nombreux barils scellés contiennent les produits nécessaires à l’analyse de l’eau et à son assainissement.
Finalement, cette usine d’eau potable ne serait d’aucune utilité sans l’énorme génératrice qui l’alimente et qui lui fournit toute l’énergie nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de la centrale.
Rappelons que cette toute nouvelle usine d’eau potable située à Sainte-Marie est en fonction depuis le 5 mai, et aura coûté la somme de 27M$.
2 commentaires
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Je suis déménagé à Ste-Marie depuis quelques années et l'eau sent le poisson 8 mois par année (d'avril à novembre)! On a recommencé avec cette odeur depuis 3 semaines déjà (sic). Il y a une nouvelle invention prometteuse que les autres villes utilisent: le chlore... à essayer ou en mettre un peu plus si c'est déjà le cas ;-)