De lointains visiteurs à la Zec Jaro
C'est aux abords de la rivière Oliva que les immigrants ont pu pêcher.
Les immigrants ont eu droit à un cours sur le maniement de la canne à pêche.
De gauche à droite: Marjolaine Vézina, de Zecs Québec, à l'arrière, Philippe Ménard, employé bénévole à la zec Jaro et Djenaba Toure, une immigrante qui a participé à la journée de pêche.
Djenaba Toure, en compagnie du directeur générale de Zecs Québec, Jean-Claude D'Amours.
Les immigrants ont pêché aux abords de la rivière Oliva.
Les participants étaient invités à compléter les étapes d'eux-mêmes.
La zec Jaro a accueilli 22 immigrants pour une journée de pêche ce samedi, à Saint-Théophile. Cette initiative de Zecs Québec est une première, et vise à faire découvrir ce sport auprès des différentes communautés étrangères au patrimoine québécois. En plus de recevoir une formation gratuite, les participants ont pu repartir avec une canne à pêche et leurs prises, ainsi qu’un permis valide pour un an, leur permettant de pêcher partout au Québec, selon les normes relatives à chaque région.
Provenant entre autres de la Roumanie, de la Colombie, du Pérou et de la Côte d’Ivoire, des gens de tous les horizons, résidents de la ville de Québec depuis quelques temps, ont foulé la zone d’exploitation contrôlée Jaro, située en bordure de l’état du Maine. Cette initiative de Zecs Québec, qui a pour mission de représenter les intérêts des gestionnaires de zecs auprès du gouvernement du Québec dans une perspective de préservation de la faune, veut favoriser la relève dans le domaine de la chasse et de la pêche au Québec.
«Ici, les techniques de chasse et de pêche sont transmises de générations en générations. Ces activités sont encrées dans nos racines, et se pratiquent souvent de père en fils. Seulement, ces immigrants n’ont pas la chance d’avoir un mentor qui pourrait leur transmettre ces valeurs, et si l’on veut développer ces domaines importants dans une perspective d’avenir, il est pertinent de piquer la curiosité des nouveaux venus, et de leur transmettre ces connaissances» a souligné le directeur général de Zecs Québec, Jean-Claude D’Amours.
Pêche 101
Les immigrants, accompagnés de quatre employés de la zec, Émilie Bolduc, Tina Nadeau, Philippe Ménard et Mirabel Rodrigue, ont eu droit à une formation complète sur les aspects importants de la pêches. La tâche n’a pas été si simple : « certains immigrants ne parlaient pas un mot français, mais avec de la patience et quelques exemples, ils ont rapidement saisi les rudiments », a lancé M. Ménard, qui a donné un atelier sur l’art du dépeçage du poisson.
Djenaba Toure, qui habite le Québec depuis maintenant deux ans, s’en est justement donné à cœur joie dans les viscères de ses prises. C’est avec le sourire aux lèvres et la fierté au cœur qu’elle a exhibé ses quatre truites, une excellente journée pour une première partie de pêche. Accompagnée de ses deux fils, elle a affirmé son désir de réitérer l’expérience dans les prochains mois.
Spécialement pour l’occasion, la rivière Oliva a été ensemencée de 200 truites, tout juste avant l’arrivée des pêcheurs.
Comme la journée fut un franc succès, il est fort probable que Zecs Québec prépare une activité semblable dès l’an prochain, a affirmé M. D’Amours. Un questionnaire a été remis aux immigrants sur le chemin du retour, dans le but d’avoir un avis général sur l’activité en question. Pour ce qui est des pêcheurs en herbe, ils sont repartis les glacières pleines de leurs récentes prises, qui feront certainement l’objet de leur prochain souper.
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