Le CEPS lance un nouveau service pour les enfants endeuillés
Mercredi dernier, le Centre d’écoute téléphonique et de prévention suicide a lancé une nouvelle série d’ateliers destinés aux enfants de 7 à 12 ans endeuillés, L’Arc-en-ciel. Avec l’appui des intervenantes, ce groupe permettra à d’outiller ces jeunes afin qu’ils traversent le deuil sereinement tout en brisant l’isolement et en s’exprimant aisément.
France Chabot, technicienne en éducation spécialisée, et Catherine Rousseau, bachelière en pyschoéducation, offriront ce service au CEPS grâce à une rare collaboration entre le privé et le communautaire. En effet, elles ont été formées par Josée Masson, travailleuse sociale, auteure et fondatrice de l’organisme Deuil-Jeunesse Québec. « Nous avons décidé ensemble de démarrer un groupe pour jeunes endeuillés comme celui qui se donne à Deuil-Jeunesse Québec, donc les gens pourront rester en région pour recevoir le service », mentionne Mme Chabot.
Cette collaboration est née au printemps 2009 à la suite d’une conférence de Mme Masson à Sainte-Justine. Le directeur général, Renaud Fortier, a fait les premiers pas avec cette dernière pour élaborer ce programme. Celui-ci comblait évidemment un besoin. En 2004, l’organisme offrait un programme similaire, mais strictement pour les enfants endeuillés par suicide. Faute de budget, il a été suspendu pendant trois ans, mais la demande était toujours présente. M. Fortier a ajoute que ce « beau projet » cadre bien dans la mission du Centre est d’accompagner les gens et d’être à leur l’écoute. Ainsi, le groupe L’Arc-en-ciel sera offert aux enfants endeuillés de toute sorte.
Près de 10 ans jour pour jour avec la création de son premier groupe l’Arc-en-ciel, Josée Masson, était aussi très fière de cette collaboration. « Les enfants endeuillés mal accompagnés seront les enfants de demain qui vivront probablement beaucoup de difficultés. C’est une problématique sociale qui est vraiment tabou, et qu’on ne parle pas beaucoup et que l’on devrait s’attarder davantage. Les conséquences sont très bien documentées. Au moins dans votre région, vous aurez donné l’opportunité aux enfants d’être mieux accompagnés », commente Mme Masson. Cette dernière a aussi livré une conférence en soirée au Georgesville où se tenait un 5 à 7 pour les intervenants du milieu.
Pour Mme Chabot, ce projet lui tient aussi beaucoup à cœur. « C’est formidable projet, nous allons permettre aux jeunes de se construire un coffre à outils afin de passer au travers de leurs épreuves suite à un deuil. Ce coffre à outils leur servira pour toute leur vie, donc c’était vraiment un cadeau à leur offrir », indique Mme Chabot.
Comment fonctionne le groupe
Ce programme d’accompagnement se fait en neuf rencontres d’une durée de 60 minutes. Les jeunes pourront s’exprimer librement par le jeu, le dessin, et même du bricolage dans un local peint et adapté pour cette clientèle. « Ce n’est pas simple pour les jeunes de parler à d’autres jeunes de la mort de sa mère, de son frère ou de son père. Alors, quand ils entrent dans le groupe, il ne faut pas que ce soit adulte sinon, ils vont se sentir menacés. Ils ont rendu les locaux colorés, ça inspire et c’est très créatif. Les ateliers sont axés sur le jeu et le dessin », a commenté l’auteure du livre : « Derrière mes larmes d’enfants, la mort et le deuil me font mal ».
Pour inscrire les enfants au groupe, L’Arc-en-ciel, les parents doivent communiquer avec le CEPS au 418-228-3106 ou par courriel au [email protected].
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