Rachel Bourque fait le point sur les décisions du Centre communautaire
Le Centre communautaire de Saint-Georges a définitivement mis un terme à ses activités. L’une des administratrices de l’organisme Rachel Bourque a expliqué en conférence de presse mercredi pourquoi le Centre en était rendu là.
Après avoir quitté le vieux bâtiment de la Caisse Desjardins pour aménager ses pénates au 2e étage du Comptoir régional, en 2007, l’organisme ne cessait de perdre de l’argent. Le Centre communautaire avait pour mission de louer les locaux qu’il sous-louait par la suite aux divers organismes communautaires. Or, le Centre perdait une somme de 1500 $ par mois. À ce rythme, l’organisme estimait qu’elle serait sans le sou d’ici six ans. Pour éviter d’être acculé au pied du mur, le conseil d’administration avait décidé de faire l’acquisition d’un bâtiment soit l’ancien bâtiment du supermarché IGA Roger Rodrigue dans le secteur ouest à Saint-Georges.
Subvention qui n'est jamais venue
En attente d’une subvention du gouvernement du Québec, l’organisme en a fait l’achat au coût de 435 000 $, en versant un premier acompte de 100 000 $. Or, le dossier qui semblait bien progresser, aux dires de l’une des administratrices Rachel Bourque, s’est soldé par un refus. Pourtant, au bureau du député de Beauce-Sud, Robert Dutil, on nous a toujours mentionné que notre dossier progressait avant de se faire dire un an après le dépôt de celui-ci qu’il n’y avait plus d’argent dans le cadre de ce programme.
Une clause conditionnelle
Mme Bourque avoue avoir été un peu naïve dans ce dossier. « Nous aurions dû mettre une clause conditionnelle à l’obtention d’une subvention avant de faire l’acquisition. Mais j’avais confiance à ce que l’on me disait au bureau du député. Je sais que ce n’est pas M. Dutil qui prend les décisions, mais j’aurais préféré au départ qu’on nous laisse entrevoir la possibilité qu’il se pourrait que notre dossier soit refusé, nous aurions pris davantage de précautions », ajoute celle-ci.
Lendemain plus difficile pour certains organismes
Pour l’une des représentantes de l’organisme L’Adoberge Chaudière-Appalaches, Sarah Fecteau, elle affirme que la disparition du Centre communautaire aura un impact sur son organisme. Actuellement, elle est en négociations avec le Comptoir régional pour un nouveau bail. « On comprend les gestionnaires du Comptoir régional de vouloir signer un bail de trois ans, mais nous, nous sommes financés à partir d’un budget annuel de l’Agence de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches. La situation est difficile et nous devons même jongler avec la possibilité que je travaille à partir de la maison », ajoute Mme Fecteau.
Rachel Bourque conclut que le déménagement de l’ancienne caisse au Comptoir régional n’aura pas été salutaire pour son organisme. Bien que des travaux de réfection du bâtiment étaient devenus essentiels à cet endroit, au moins, l’ancien Centre communautaire permettait aux organismes de bien vivre entre autres avec les revenus provenant de la location des salles.
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