Lock-out chez la Société canadienne des postes
La Société explique l’interruption des services en raison de l’accélération du déclin des volumes de courrier et l'impossibilité de livrer le courrier à temps et de façon sécuritaire.
Elle atteste que les grèves tournantes ont eu un impact considérable sur les revenus à court terme de l’organisation. Les pertes estimées de Postes Canada s'élèvent déjà à près de 100 millions $ après les grèves de Montréal et de Toronto.
Malgré tout, Postes Canada espère toujours un règlement négocié. La Société soutient que le lock-out est le meilleur moyen de résoudre l’impasse et de forcer la main du syndicat à examiner les propositions qui traitent de la baisse des volumes de courrier et du déficit de 3,2 milliards $ du régime de retraite.
Notons qu’un écart important sépare toujours Postes Canada et le STTP sur plusieurs questions fondamentales et aucun progrès n'a été réalisé à la table des négociations depuis plusieurs semaines.
Un geste irresponsable
Entre-temps, le Syndicat des travailleurs et des travailleurs des postes juge que ce lock-out est irresponsable de la part de la Société canadienne des postes prenant en otage les entreprises et les individus de l’ensemble du pays.
Beaucoup de courrier risque de ne pas être livré selon le Syndicat qui s’était pourtant engagé, malgré les grèves rotatives à livrer les chèques de pension et d'assistance sociale.
À ce qui à trait aux pertes de 100 M$ évoquées par Postes Canada, le non catégorique aux demandes du Syndicat risque de coûter plus cher. «Si elle veut arrêter de perdre de l'argent, elle doit négocier au lieu de s'en prendre aux travailleurs et travailleuses», a déclaré le Syndicat.
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