Dès lundi le 29 août prochain, 16 124 élèves sont attendus à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE). Elle enregistre donc une première hausse de ses effectifs scolaires depuis la fin des années 1990. «C’est une belle nouvelle. On prévoyait atteindre une certaine stabilité voire une certaine hausse aux alentours de 2012. C’est arrivé un an plus tôt», commente le directeur général de la CSBE, Normand Lessard.

Au niveau primaire, il y a une hausse marquée dans le réseau de l’éducation chez les plus jeunes. Au programme passe-partout, il y aura  1240 élèves soit 91 de plus que l’année dernière. En maternelle, les effectifs grimperont de 78 élèves pour atteindre 1285 élèves. Au niveau primaire, la clientèle est relativement stable et affiche un léger gain de sept élèves sur une clientèle de 7446 élèves.

Toutefois, la CSBE essuiera une autre baisse des effectifs scolaires au secondaire. Il y aura 118 élèves en moins que l’an dernier pour atteindre 6153 jeunes inscrits en ce moment. Soulignons que les chi les chiffres officiels de fréquentation pour l’année 2011-2012 seront connus le 30 septembre dernier. L’an dernier, la CSBE comptait 16 066 inscriptions.

Rappelons que la CSBE au moment de sa fusion en 1998 comptait près de 22 000 inscriptions.

Des TBI dans plus d’une classe sur deux
L’an dernier, la commission scolaire a fait l’acquisition de plus de 400 tableaux blancs interactifs (TBI). La CSBE dispose désormais de 534 de ces tableaux. Cela signifie que plus de la moitié des classes seront dotées de cette technologie tant au primaire qu’au secondaire. Des formations pour l’utilisation des TBI ont déjà été offertes à plusieurs membres du personnel enseignant et d’autres suivront en cours d’année.

M. Lessard souligne que l’organisation a réussi un véritable tour de force afin que ces nouveaux tableaux et que le personnel puisse utiliser cet équipement dès la rentrée.

Ajout de personnels
De nouvelles sommes ont été consenties par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport afin d’embaucher des professionnels au personnel de la CSBE. De ce nombre, il y aura un orthophoniste et quatre psychoéducatrices afin d’élargir les services à la clientèle du secondaire. La CSBE comptera aussi cette année un ergothérapeute dans ses rangs. Il s’agit d’un nouveau service qui sera prodigué à l’ensemble de la clientèle scolaire. En plus de ces ressources, deux conseillers ou conseillères en orientation seront formés afin d’évaluer certains troubles mentaux. Cette alternative a pour but de répondre à la pénurie de psychologues dans le réseau.

M. Lessard voit cela d’un œil très positif de l’embauche de nouveaux professionnels répondants aux besoins spécifiques en éducation tout en agissant en complémentarité avec le système de la santé. « Nous allons pouvoir intervenir de façon précoce auprès des jeunes. Plus nous allons agir ainsi plus nous être gagnant. D’après certaines expérimentations, un ergothérapeute peut être très bénéfique »

Tout un défi budgétaire
Certes, le plus grand défi administratif de la commission scolaire sera de composer avec des compressions budgétaires totalisant 2 M$. Celles-ci pourraient remettre en question certains des services offerts par la CSBE. L’appropriation d’une partie des surplus soit 1,6 M$ donnera un an à la CSBE de réfléchir sur les actions à prendre.

Cependant, la CSBE détient déjà des coûts de gestion de 5 % avec 2500 employés sous ses ordres. Aux dires de M. Lessard, peu d’entreprises privées et d’organismes ont atteint ces normes. Il dit être conscient que les commissions scolaires doivent participer à l’effort au retour de l’équilibre budgétaire exigé par l’État. Toutefois, il espère que cela ne remet pas en cause certains aspects liés à l’éducation.

Une nouvelle école à Saint-Georges d’ici 5 ans ?
Saint-Georges tout comme Sainte-Marie deux principaux pôles d’attraction de la Beauce qui donne des pressions supplémentaires dans les écoles de la CSBE. En juin dernier, le conseil des commissaires a signifié son intention au MELS de ses besoins de construction d’une nouvelle école à Saint-Georges. La CSBE espère pouvoir la construire dans un territoire résidentiel à haute densité soit en haut des Sittelles.

Pas la première école dans cette situation
L’arrivée d’un Couche-Tard près de l’École Lacroix a fait longuement jaser la semaine dernière. Certains s’inquiétaient du fait que les jeunes puissent aller s’acheter de la malbouffe au dépanneur en raison de sa proximité alors que d’autres s’inquiétaient de la circulation accrue sur le boulevard Lacroix. Dans les deux cas, la CSBE portera une attention particulière à ces deux situations.
Cependant, le directeur général semble peu préoccupé de l’arrivée d’un commerce de ce genre près d’une école. Il rappelle que bon nombre d’écoles primaires sur le territoire de la CSBE dont à Saint-Georges se trouvent à moins d’un kilomètre d’un commerce vendant de la malbouffe. Donc, ce phénomène n’est pas étranger à ce que vivent déjà la plupart des écoles.

Pour ce qui est du trafic routier, M. Lessard souligne que la circulation du boulevard Lacroix ne se verra pas augmenter pour autant à l’arrivée de ce commerce. Il rappelle la bonne collaboration avec Ville de Saint-Georges pour gérer la situation lorsqu’est le temps d’effectuer le transport scolaire.