Dans la peau d'une personne déficiente pour sensibiliser la population
Quelques journalistes de la Beauce, dont l'auteur de ses lignes, ont participé à une activité de sensibilisation dans le cadre de la semaine québécoise des personnes handicapées.
L'activité s’est faite avec la participation de la Ville de Saint-Georges, du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Chaudière-Appalaches (CRDITED), du Centre de réadaptation en déficience physique (CRDP), l'Association pour l'intégration sociale de Beauce-Sartigan (AIS) et l’Association des personnes handicapées de la Chaudière (APHC).
Les journalistes ont été invités à jouer le rôle de figurant. Chacun d'entre eux a reçu une invitation à jouer un rôle d'une personne ayant un handicap. Une fois la mise en scène expliquée, un appel téléphonique a été logé au service de sécurité incendie pour un exercice de simulation. Les pompiers ont cherché les personnes manquantes avant de les inviter à coopérer afin de féliciter leur sauvetage.
Si l'intervention peut sembler plutôt simple, la réalité est beaucoup plus complexe, mentionne le directeur du service de la Sécurité incendie, Sylvain Veilleux. « La personne qui a un handicap physique doit être soulevée et transportée à l'extérieur du bâtiment et ce peu importe le poids. L'individu qui souffre de déficience intellectuelle peut refuser d'obtempérer, de bouger, voir même se débattre dans un élan de panique. Peu importe, les pompiers doivent évacuer l'établissement de gré ou de force dans l'intérêt de la survie de la personne », affirme-t-il calmement en mentionnant qu'il est important d'avoir un plan d'intervention dans chaque bâtisse.
Celui-ci ajoute qu'il est possible de faire appel à leur service pour faire des simulations. « Les gens qui aimeraient faire des simulations peuvent nous contacter au 418-228-5786, si des membres de leurs familles ont des déficiences. C'est possible de le faire selon nos disponibilités. Il est également conseillé de s'inscrire au registre du Service de sécurité incendie si jamais une personne est déficiente, car selon nous permet de nous préparer en cas où il y aurait un incendie », ajoute M. Veilleux qui spécifie que près de 40 personnes sont déjà inscrites au dossier.
Vivre la simulation
Je me suis prêté au jeu et j'étais, paradoxalement pour les gens qui me connaissent, la personne sourde et muette de naissance. Je devais me méfier des pompiers et paniquer. Les deux pompiers présents ont agi dans le meilleur de l'intérêt de mon personnage en étant calmes et professionnels. Pour commencer, ils ont établi un contact visuel en étant rassurants et respectueux malgré mon refus de coopérer. Ceux-ci ont dû me soulever et me transporter hors de danger à deux. Le tout s'est très bien déroulé.
« Dans le cas de Gabriel, qui est un gaillard assez costaud, nos deux pompiers n'ont pas ménagé les efforts. On ne choisit pas les gens ni le poids des gens que l'on doit aider », conclut M. Veilleux.
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