La bactérie ERV prend de l'ampleur à l'Hôpital de Saint-Georges
L’éclosion de la bactérie d’ERV à l’Hôpital de Saint-Georges inquiète la direction du Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB). Depuis janvier dernier, elle prend de l’ampleur. En trois semaines, onze personnes ont été infectées par cette bactérie.
Considérant cette éclosion, le CSSSB entend redoubler d’ardeur pour protéger les usagers et limiter la propagation de l’ERV (Entérocoques résistants à la vancomycine). Les personnes hospitalisées devront subir des tests de dépistage. Tout client infecté sera placé en isolement. Des mesures strictes relativement à l’isolement ainsi qu’en termes d’hygiène et de salubrité seront appliquées à la lettre par le CSSSB. « Les directives ont été répétées à l’ensemble du personnel de l’hôpital et chacun doit se responsabiliser à cet égard et ne pas hésiter à rappeler à l’ordre toute personne qui ferait preuve de négligence. Des mesures disciplinaires sont d’ailleurs prévues » a insisté Huguette Giroux, directrice générale du CSSSB.
La présidente du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) du CSSSB, Dre Martine Poulin ainsi que la directrice des soins infirmiers et de la qualité, Nicole Caron ont aussi fait passer le message parmi les professionnels de santé de l’hôpital.
L’éclosion sera considérée comme étant terminée lorsqu’aucun nouveau cas d'ERV n'aura été identifié lors de trois dépistages hebdomadaires successifs. Des infectiologues ainsi que la direction de la Santé publique de Chaudière-Appalaches viennent en aide au CSSSB dans sa lutte contre l’ERV.
Prévenir
Le CSSSB rappelle aux visiteurs, médecins ou employés de prendre au sérieux cette bactérie présente dans divers milieux hospitaliers au Québec. L’ERV est transmis par contact direct ou indirect par des mains contaminées. Le moyen le plus efficace de prévenir est le lavage fréquent des mains par le client et l’ensemble du personnel soignant. En fait, les mesures spécifiques de prévention et de contrôle des infections qui s’appliquent pour l’ERV sont similaires au SARM ou le Clostridium difficile.
Les ERV ne causent pas plus d’infections que les autres entérocoques, mais limitent les choix de traitement par antibiotiques qui contient la vancomycine. En général, cette bactérie se trouve habituellement dans l’intestin et les selles ou sur les parties génitales des personnes. Elle ne cause pas d’infections chez les gens en bonne santé. Parfois, ils peuvent causer des infections urinaires, des infections de plaies et, plus rarement, des infections du sang. Ces infections sont acquises lors d’un séjour dans un établissement de soins et peuvent être traitées par une combinaison d’antibiotiques.
Pour plus de détails sur la bactérie, visitez le site du Ministère : http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/nosocomiales/index.php?erv
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