Le développement de la jeunesse passe aussi par le sport selon Jacques Tanguay
Puisque ce déjeuner était pour les jeunes, 35 élèves d’institutions scolaires de la Beauce ont pu assister à la conférence de M. Tanguay. Après la conférence, les jeunes affichant leurs couleurs de leurs écoles ont aussi pu être photographiés en présence de l’invité spécial et du président du club.
Robert Gagné est le président du Club Kiwanis.
Une bonne foule a assisté au déjeuner.
Après un petit malaise, Jacques Tanguay a livré un message inspirant.
L’homme d’affaires, Jacques Tanguay, a su convaincre plus de 200 Beaucerons, dont 35 jeunes, des bienfaits de la combinaison sport-études chez ses derniers. Le conférencier du 5e déjeuner-conférence du Club Kiwanis de Saint-Georges tenu ce matin au Centre des congrès le Georgesville a pu faire valoir l’importance du développement du sport en milieu scolaire pour favoriser l’épanouissement de la jeunesse et de la relève.
M. Tanguay est d’ailleurs convaincu que le sport en milieu scolaire est la solution pour vaincre le décrochage. « Je pense que le sport est l’élément principal qui empêche ou qui va empêcher le décrochage scolaire », partage le conférencier.
Il croit fermement que le développement du sport en milieu scolaire que ce soit au niveau secondaire ou postsecondaire amène les jeunes à se surpasser. « Le sport leur permet de se dépasser, de se donner des ambitions, de se concentrer et de développer un esprit d’équipe et de corps. Souvent leur performance dans le sport leur donne le goût également de performer au niveau des études », commente ce dernier. Il a cité l’exemple de son jeune fils, hockeyeur. Il a amélioré ses résultats académiques lors de son passage avec l’Océanic de Rimouski et se dirige vers l’université.
Pour favoriser ce développement, les investissements du privé doivent être au rendez-vous pour aider l’amélioration des infrastructures sportives et l’encadrement des jeunes par le sport. « C’est le rôle d’entrepreneur que se sont donné au cours des dernières années. Il faut s’investir au niveau scolaire par la commandite et supporter le développement de programmes sportifs, insiste-t-il. C’est une chose importante de s’impliquer à ce niveau-là. »
Il a terminé sa conférence par une période de questions où il a pu prodiguer des conseils tant à la jeunesse, aux parents et aux entraîneurs sportifs.
Rappelons que la présentation de ce déjeuner du Club Kiwanis de Saint-Georges permet d’amasser des fonds afin de venir en aide aux enfants de 0 à 18 ans. « Le premier besoin est de type physiologique et sécurité, le deuxième est la prévention de certaines problématiques et le troisième c’est l’accès à la culture et le sport pour ainsi permettre d’assurer un développement sain », explique le président du Club, Robert Gagné remerciant l’appui des commanditaires pour la présentation de cet événement.
Un homme impliqué
Natif de la région de Québec, M. Tanguay est né en 1961 soit la même année de fondation d’Ameublement Tanguay dont il est aujourd’hui le vice-président et directeur général. Issu d’une famille encourageant la pratique du sport et le développement des jeunes, l’homme d’affaires a voulu aussi redonner en la communauté en s’impliquant à son tour sur la scène sportive comme son père l’a fait. Il attribue en partie la réussite commerciale de cette entreprise de 1300 employés à cette implication communautaire.
Recruté par les Remparts de Québec, il a fait le saut avec l’équipe de hockey des Aigles bleus de l’Université de Moncton pour décrocher une formation universitaire. « Si j’ai eu l’occasion d’avoir une aussi brillante carrière sur le côté des affaires, je le dois au sport, mais aussi au fait que j’ai pu continuer ce sport dans un milieu scolaire », partage-t-il.
C’est pourquoi il s’est impliqué à la création de l’équipe du Rouge et Or Football de l’Université Laval en 1995. Il a fondé le club pour trois principales raisons soit de donner une activité d’importance pour la population de Québec et de donner un débouché pour les joueurs francophones pour continuer la pratique de leur sport en milieu scolaire. « L’autre raison est que je me suis aperçu que le sport à l’Université de Moncton était l’élément le plus important pour créer un sentiment d’appartenance aux étudiants envers leur université et de créer une ambiance sur le campus que j’avais jamais connu ailleurs. J’ai voulu recréer ce modèle pour que le football devienne la locomotive des autres sports du programme Rouge et Or à l’Université Laval », explique le président du conseil d’administration du Rouge et Or Football.
Aujourd’hui, le sport à Laval est en pleine effervescence avec 22 programmes. En plus, la tradition d’excellence du Rouge et Or a rehaussé l’engouement pour ce sport et a insufflé la création de 125 équipes de football dans l’Est-du-Québec.
Au hockey également
En 1997, il a relancé les Remparts de Québec avec Patrick Roy sous un modèle semblable. « Lorsque j’ai passé en 1976, il fallait abandonner les études pour évoluer à ce niveau si important au niveau du hockey. Aujourd’hui, c’est complètement différent. Le hockey junior se pratique uniquement en milieu scolaire », partage le copropriétaire de la formation.
Les joueurs des Remparts vont tous sur les bancs d’école, et même les Européens. « Patrick et moi ainsi que toute la LHJMQ, nous sommes convaincus que la concentration d’un athlète, le développement sur la patinoire que son conditionnement physique passe par les bancs d’école. Nous sommes convaincus qu’un jeune qui ne va pas à l’école ne peut pas performer autant. C’est un succès exceptionnel tant sur la glace que pour le développement des joueurs, d’avoir un programme d’encadrement scolaire d’obliger nos jeunes d’aller à l’école », pense M. Tanguay.
ll insiste pour dire qu’une bonne éducation est importante puisque seulement 2 % à 3 % des hockeyeurs atteindront la Ligue nationale de hockey un jour. Un autre 10 % pourra gagner leur croûte à des ligues de calibre inférieures, mais leur carrière est éphémère. « La carrière d’un athlète est excessivement courte tout sport confondu. Lorsqu’il doit prendre sa retraite après la trentaine et il n’a qu’un secondaire 5, c’est plus le temps de retourner à l’école ou du moins c’est plus difficile. La vie est handicapée à ce moment-là », juge M. Tanguay.
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