Une situation financière difficile à prévoir pour le CSSSB
Bien que le Centre de santé et services sociaux de Beauce ait réussi à faire des gains appréciables en productivité cela ne sera probablement insuffisant pour atteindre l’équilibre zéro. L’institution est en mode recherche de solutions.
Après cinq périodes financières, le déficit actuel du CSSSB se chiffre au-delà de 900 000 $. La projection terminant au 31 mars 2013 démontre que ce déficit pourrait grimper à près 1,5 million $. «On s’oriente vers un déficit de cet ordre-là et peut-être plus», notait François Bilodeau, directeur des services. de support administratif au CSSSB.
Il faut préciser que le gouvernement québécois demande aussi un effort supplémentaire de 1,5 M$ cette année au CSSSB. L’institution de santé beauceronne a réalisé un plaidoyer à l’Agence de la Chaudière-Appalaches pour combler une partie de ce déficit. «Nous sommes en attente d’une partie des fonds de l’Agence. L’ampleur des travaux sera dépendante de cela», commente Mme Bélanger.
Dans son plaidoyer à l’Agence, le CSSSB a souligné qu’il a réussi des gains de productivité de l’ordre de 3 M$ sur trois ans depuis l’année 2008-2009. «Aujourd’hui ce qui nous rattrape, c’est la dotation de nos effectifs médicaux. C’est 28 nouveaux spécialistes que nous avons accueilli depuis 2008-2009. Il faut comprendre qu'il y a des impacts financiers sur les secteurs diagnostique et thérapeutique (le laboratoire, l’imagerie diagnostique, la médecine de jour et des autres secteurs). Et dans cela, n’est pas considéré les impact des nouvelles arrivées de cet automne en gynécologie et en dermatologie», commente M. Bilodeau.
Le volume d’activité généré par l’arrivée de ces spécialistes a été absorbé par le CSSSB. Il se chiffre à 1,9 M$.
Ce dernier ne s’attend pas à une grande aide de l’Agence et du gouvernement. Il rappelle que le déficit projeté de 1,6 G$ au Québec et un manque à gagner de 800 M$ dans la santé n’a rien de rassurant. « En ce sens-là, nous avons des mois et des années difficiles à venir », pense M. Bilodeau.
La directrice générale du CSSSB espère toutefois que son établissement écopera moins de contraintes que les autres en raison des gains de productivité réalisés au fil des dernières années.
S’aider ensemble!
L’année prochaine, le réseau de la santé de Chaudière-Appalaches devra faire un effort supplémentaire de 12 M$. La part du lion du CSSSB s’établira à quelque 2,5 M$. «Comme établissement de santé est-ce qu’on peut travailler ensemble et faire des gains? Je pense qu’il va se falloir se mettre à l’œuvre », mentionne la directrice générale du CSSSB, Marie-Claude Bélanger.
Le réseau de la santé en Chaudière-Appalaches semble ouvert à plus de synergie entre les établissements. «Il y a une dynamique régionale qui s’installe», laisse présager Mme Bélanger.
Bien que les établissements collaborent déjà pour des services d’approvisionnement, Mme Bélanger croit qu’il est possible de pousser la collaboration à un autre niveau pour abaisser les coûts. «Il y a encore place à l’amélioration dans ce domaine-là pour des biens et services ne touchant pas le client», explique la directrice générale du CSSSB.
Marie-Claude Bélanger souligne l’exemple de la buanderie régionale gérée par le CSSSB. Celle-ci dessert plusieurs établissements du territoire. Ce genre de partenariats pourraient être plausibles dans l’approvisionnement, la gestion de la paie ou encore pour des expertises de consultants.
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