Diane Vachon et Daniel Fortier sensibilisent les jeunes contre l'alcool au volant
Plus de 17 mois après le terrible accident ayant enlevé leur fille Caroline, Diane Vachon et son conjoint Daniel Fortier poursuivent leurs efforts de sensibilisation auprès des jeunes. Mardi dernier, ils ont livré un vibrant témoignage à l’École Dominique-Savio auprès d’une quinzaine d’apprenants du Centre de formation en sécurité routière (CFSR).
Le 17 juin 2011 au matin, le couple a appris la mort de leur fille aînée, Caroline 17 ans. Cette dernière et son amie, Nadia Pruneau, qui célébrait ses 18 ans, ont perdu la vie dans un accident à Sainte-Aurélie. Le conducteur, Tommy Lacasse, est en instance de procès pour conduite avec faculté affaiblie ayant causé la mort.
« Perdre un enfant dans un accident, il n’y a pas de mot pour décrire cela. Ce qu’on a vécu, c’est particulier. Je ne le souhaite pas à personne », a lancé Mme Vachon aux futurs conducteurs qui ont écouté sciemment son témoignage empreint de tristesse.
Certes, Mme Vachon a donc expliqué comment le couple a vécu cette tragédie de l’annonce des policiers, passant par l’identification à la morgue aux funérailles de leur fille. « Quand tu es parent, tu serais censé de choisir la couleur du véhicule de ton enfant pas la couleur de son cercueil. Tu serais censé d’acheter un terrain pour la construction de sa maison, pas un terrain dans au cimetière. Toutes les fleurs qui étaient aux funérailles, c’étaient celles qui devaient se trouver à son bal des finissants », argue Mme Vachon.
Le deuil loin d’être terminé
Si le jeune accusé doit comparaître le 16 novembre pour connaître la date de son procès, la famille Vachon et Fortier, purge sa peine depuis 17 mois. « Notre sentence, nous l’avons eue. C’était la perpétuité. Lui va pogner quoi? », se demandent Mme Vachon et M. Fortier.
Ils attendent donc à la conclusion de cette saga judiciaire pour vivre leur deuil. « C’est une grosse étape, tant que le procès n’est pas terminé, le processus du deuil n’avance pas », insiste Mme Vachon critiquant au passage la lenteur du système juridique.
Un cheval de bataille
En attendant, le couple s’efforce à faire de la sensibilisation auprès des jeunes. C’est d’ailleurs suite à une rencontre avec le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu que le couple en a fait son cheval de bataille. « Nous ne voulons pas que cela se reproduise », affirme tout simplement Mme Vachon.
Son conjoint ajoute aussi que leurs deux enfants de 14 ans et de 16 ans grandissent et méritent toute leur attention. Le couple veut montrer l’exemple et surtout de bonnes valeurs, même si la tâche est loin d’être évidente après une telle épreuve.
Prévenir des drames
Le 22 mai dernier, le couple a participé à une première activité de sensibilisation en collaboration avec la SQ Les Etchemins. Ils ont poursuivi ce travail lors de la messe anniversaire de Caroline et de Nadia ainsi qu'au bal des finissants de la Polyvalente des Abénaquis. « Nous avons montré aux jeunes que cela ne fait pas mal de se faire raccompagner », indique la conférencière.
« Amuse-toi, tu as le droit, mais fais-le intelligemment. Ne conduis pas et n’embarque pas avec quelqu’un qui a bu. Si tu veux jouer à la roulette russe, vas-y seul, mais n’emmène personne », ajoute cette dernière.
Certaines mauvaises langues disent que les jeunes sont toutes des têtes folles. Mme Vachon est loin de cet avis. « C’est une minorité qui n’a pas de tête. Le reste, ils ont une tête et un cœur et ils comprennent. C’est juste qu’ils ne prennent pas toujours la bonne décision », pense-t-elle.
Au risque de se répéter, cet accident s’est produit dans la région et non à des milliers de kilomètres d’ici. « Conduire avec les facultés affaiblies, cela peut arriver à tout le monde, mais les conséquences sont terribles », avertit Mme Vachon.
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