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L'UPA fait le point sur les principaux enjeux de l'acériculture

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28 juillet 2016
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Sébastien Roy
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Par Sébastien Roy, Journaliste

Des représentants du Syndicat de l’UPA des Etchemins, du Syndicat des acériculteurs de la Beauce et de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches ont fait le point sur la situation en acériculture lors d’un point de presse à l’érablière la Villa des Érables de Saint-Magloire.

Les producteurs acéricoles déplorent entre autres le silence du ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, qui leur avait pourtant promis un suivi concernant trois importants dossiers pour le développement futur de la filière acéricole.

« Lorsque la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) l’a rencontré ce printemps, le ministre Paradis a répondu qu’il attendait la décision de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) pour donner suite au Rapport Gagné. Du côté de la FPAQ, une décision concernant trois sujets majeurs pour notre industrie était attendue soit : le besoin de contingent supplémentaire pour répondre à la demande toujours croissante, une appellation réservée pour le sirop d’érable québécois et une aide pour supporter nos inventaires », a rappelé le président du Syndicat des acériculteurs de la Beauce (SAB), Marcel Larochelle.

Le premier dossier de la FPAQ s’est pratiquement réglé sans l’intervention du ministre Paradis, comme l’a expliqué M. Larochelle : « Concernant l’émission de nouveaux contingents, la RMAAQ nous a donné raison au début juin. En plus de nous accorder cinq millions d’entailles supplémentaires, elle a désigné la FPAQ pour dorénavant émettre tout nouveau contingent, sans avoir à passer par la RMMAQ. C’est une belle marque de confiance envers notre Fédération et une belle gifle pour Florent Gagné et son rapport. »

Pour ce qui est du deuxième dossier, il est bien entamé. Il concerne la création d’une appellation réservée et des pastilles de goût pour le sirop d’érable québécois. « Un peu à l’image des vins, on veut offrir au consommateur la possibilité de choisir entre différents terroirs québécois, afin de distinguer les nuances et les subtilités de chacun », a mentionné le président du SAB. « Le ministre Paradis semblait ouvert à cette idée, mais, tandis que nous développions des partenariats pour concrétiser ce projet, rien n’avait été fait de son côté pour nous supporter. »

Enfin, le troisième dossier concerne la réserve stratégique. Cette dernière permet de rendre le sirop d’érable québécois disponible aux transformateurs, peu importe la saison, et d’en soutenir l’exportation à travers le monde. « Cependant, pour soutenir cette réserve, nous avons besoin chaque année d’une grande marge de crédit, qu’une institution financière nous accorde, mais dont il faut assumer les intérêts. L’acériculture n’a pas droit aux mêmes programmes d’aide que les autres productions agricoles et c’est pourquoi nous demandons seulement au ministre Paradis de nous aider à supporter la réserve stratégique, qui nous permet d’exporter mondialement notre produit et de contribuer à l’économie de la province, par la création d’un programme. Nous attendons encore sa réponse », a affirmé M. Larochelle.

Encore du travail à faire

Malgré un certain optimisme par rapport à la croissance de l’industrie acéricole, le Rapport Gagné est venu jeter de l’ombre en début d’année. Le président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, Paul Doyon, a rappelé que « le ministre Paradis n’a toujours pas clarifié ses intentions à propos du Rapport Gagné. Tant qu’il ne les précisera pas, une certaine inquiétude persistera. En acériculture comme ailleurs, il n’y a rien de pire que l’incertitude pour ralentir le développement et les investissements. »

M. Doyon a poursuivi : « Ce rapport remet en question les mécanismes de mise en marché qui font le succès de nombreuses productions agricoles québécoises, dont celle du sirop d’érable. Je me rappelle l’époque où une excellente récolte signifiait un effondrement des prix offerts aux acériculteurs. Il y a moins d’un quart de siècle, personne n’aurait pensé que des gens vivraient uniquement de la production acéricole, mais c’est pourtant le cas aujourd’hui, grâce aux outils de mise en marché collective dont se sont dotés nos producteurs. »

« Un récent sondage démontre que 93 % des producteurs acéricoles sont satisfaits de leur système de mise en marché. C’est beaucoup quand on pense que le gouvernement libéral actuel n’a même pas été élu avec 35 % des voix. Le ministre Paradis a tout de même préféré entendre les sept pour cent de producteurs qui préfèreraient retourner à l’époque du Far West acéricole, où chacun se battait individuellement pour tenter d’obtenir un prix équitable pour son sirop. C’est maintenant urgent que le ministre précise ses intentions quant au Rapport Gagné. L’industrie n’a plus de temps à perdre avec ce rapport inutile et insécurisant », a-t-il conclu M. Doyon.

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  • ASQ
    acericulteur sans quota
    temps Il y a 7 ans
    5 million d entaille c est bien mais 1.2 million pour les démarage c est
    un partage pas équitable car aux assemblé d info de secteur comme
    a STE-MARIE la moitié des gens m avais pas de quota .

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