L’aide est insuffisante pour les enfants victimes d’agressions sexuelles en région
Même après 20 ans, le CALACS (Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) en Chaudière-Appalaches demeure méconnu. Pourtant, il joue un rôle primordial dans le rétablissement des victimes dont particulièrement les enfants. Cependant, le financement est nettement insuffisant pour répondre à la demande.
Selon Marie-Noëlle Tanguay, intervenante jeunesse auprès du CALACS de Chaudière-Appalaches, c’est encore inimaginable aujourd’hui que le financement pour venir en aide à ces jeunes victimes de 3 à 17 ans est tant déficient. Il y a même des délais et une liste d’attente. « C’est inconcevable pour moi qu’il y ait des délais pour des enfants et des familles ayant vécu des agressions sexuelles », dit l’unique intervenante jeunesse en région.
Le CALACS étant un organisme disposant de peu de moyens. Le financement ne suit pas toujours. « Je suis la seule intervenante jeunesse au CALACS. Nous devrions être une équipe d’intervention », réitère Mme Tanguay puisque les demandes d’aide ont bondi de 135 % de l'année 2010-11 à 2011-12..
L’organisme vient non seulement en aide aux enfants (garçons et filles de 3 à 17 ans) qui ont été victimes d’agressions sexuelles, mais aussi à leurs à proches. « Il faut se souvenir qu’un enfant victime d’agression sexuelle, c’est toute la famille qui est touchée. Les parents viennent nous voir. C’est un traumatisme pour eux aussi », ajoute l'intervenante jeunesse.
Offert seulement depuis 2009
Durant la dernière année, 150 victimes ont eu recours aux services du CALACS dont le tiers était des personnes d’âge mineures. Il y a même eu 126 déplacements sur l’ensemble du territoire pour offrir des services aux adolescents en milieu scolaire.
Malgré ces statistiques effarantes en Chaudière-Appalaches, le service existe depuis seulement depuis décembre 2009.
« C’est un besoin qui était criant auprès de la communauté. Il n’y avait pas d’aide particulière pour les enfants victimes d’agressions sexuelles. Les CLSC répondaient un petit peu au besoin ainsi que les centres jeunesse, mais il n’y avait pas de services spécialisés pour les enfants. Nous trouvions cela aberrant. Nous avons décidé d’aller voir l’Agence et de donner suite à ce projet », raconte-t-elle.
Pour avoir lancé ce projet de Services spécialisés pour les victimes mineures d’agressions sexuelles, l’organisme a remporté récemment un Prix d’excellence du réseau de la santé et des services sociaux au gala régional.
Mme Tanguay espère que la campagne de financement annuelle du Pizza Hut de Saint-Georges viendra bonifier les services prodigués à la jeunesse. Cet événement aura lieu le 10 juin prochain à compter de 16 h 30. Les billets sont en vente auprès du Club Richelieu.
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