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Plusieurs écoles de la région sont visées

Cyberintimidation sur Tik Tok: le phénomène « J'expose » bien actif en Beauce

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17 août 2022
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste de l’Initiative de journalisme local

L’intimidation existe depuis bien longtemps, trop longtemps d’ailleurs, mais aujourd’hui elle est présente partout, tout le temps, à travers les réseaux sociaux. 

Le nouveau phénomène « J’expose » s’est développé il y a quelques semaines sur l’application mobile Tik Tok. À travers de courtes vidéos, des jeunes « exposent » des élèves de leur établissement scolaire en leur attribuant une étiquette pas franchement valorisante. On peut lire notamment « J’expose la pute de l’école », « J’expose la meuf qui est fière de sortir avec des dealers », « J’expose le gars qui pense péter la yeule à tout le monde, mais c’est une tapette en vrai », etc. Ceux qui se font intimider voient ainsi leur photo ou leur profil Facebook être associé à ce genre de propos. Toutes les vidéos sont faites sur la musique Godo Godo de Fior de Bior qui dénonce ce phénomène.

De nombreux établissements sont visés à travers le Québec. En Beauce, on retrouve notamment la polyvalente de Saint-Georges, la polyvalente Bélanger à Saint-Martin, Benoît-Vachon de Sainte-Marie, Saint-François de Beauceville, etc. 

Interrogée par EnBeauce.com à ce sujet, la Sergente Bilodeau, des communications de la Sûreté du Québec, a indiqué que la police était au courant de ce mouvement et appelle les victimes à dénoncer. « C’est pris très au sérieux étant donné que souvent ça vise des jeunes personnes, peut être plus vulnérables, dans un contexte scolaire ou autres. » 

Le phénomène en tant que tel n’est pas une infraction, mais publier une vidéo qui porte atteinte au premier paragraphe de l’article 298 du Code criminel en est une. Voici ce que dit cet article : « Un libelle diffamatoire consiste en une matière publiée sans justification ni excuse légitime et de nature à nuire à la réputation de quelqu’un en l’exposant à la haine, au mépris ou au ridicule, ou destinée à outrager la personne contre qui elle est publiée. » Cette infraction au Code criminel est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

La Sûreté du Québec ne dispose pas de statistiques exactes puisque chaque cas est unique. Cependant, la Sergente Bilodeau a précisé que « Ce phénomène semble avoir pris de l’ampleur dans le dernier mois (juillet). Il y en a un peu partout à travers la province. »

Ici, en Beauce, le Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin condamne le mouvement « J’expose » en le qualifiant d'inacceptable, affreux et contraire aux valeurs éducatives prônées par ses établissements scolaires. 

L’organisation a donc publié une déclaration écrite à ce propos. « Le Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE) dénonce fermement et publiquement ce genre de cyberintimidation qu’il qualifie de méchant, de peu réfléchi et de dégradant. Le CSSBE dénonce toute forme d’intimidation. »

De concert avec la Sûreté du Québec, le CSSBE appelle les victimes et leurs parents à porter plainte. Aussi, « L’organisme scolaire demande aux parents des élèves de faire de la prévention concernant la cyberintimidation et de surveiller les actions de leurs enfants sur les réseaux sociaux. »

La directrice générale adjointe du CSSBE, Isabelle Gilbert, compte sur la collaboration de tous pour mettre fin à cette cyberintimidation. « Nous avons tous un rôle à jouer, que ce soit les intervenants scolaires, les élèves, les parents ou les organismes du milieu. Nous demandons à tout citoyen de dénoncer ce genre d’intimidation. Lors de la rentrée scolaire, nous invitons les victimes à en parler à un intervenant scolaire ou à la direction de l’école afin de recevoir de l’aide. Nous demandons également aux témoins de tels actes de les dénoncer directement à la SQ et à la direction de l’école concernée. »

Les établissements scolaires continuent de faire de la sensibilisation auprès des élèves. Notons également que de nouveaux comptes ont été créées récemment pour publier des informations « positives » pour contrer le phénomène.

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