Négociations
Le syndicat appelle ses membres à rejeter les offres de Postes Canada
Dans un contexte de tensions prolongées, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) exhorte, ce jeudi 17 juillet, ses membres à rejeter massivement les offres finales déposées par Postes Canada, dans le cadre d’un vote imposé par le gouvernement fédéral.
Selon le syndicat, ce vote, autorisé par la ministre de l’Emploi et des Familles, Patty Hajdu, à la demande de Postes Canada, « contourne le programme de revendications ratifié par les membres » et affaiblit le processus de négociation collective.
La présidente nationale du STTP, Jan Simpson, dénonce une attaque directe contre les droits syndicaux : « Il s’agit d’une stratégie délibérée pour nous diviser et nous imposer des conditions qui ne répondent pas à nos besoins. »
Le STTP reproche également au gouvernement fédéral son appui systématique à l’employeur. Il évoque notamment la suspension du droit de grève en décembre dernier et la mise en place d’une commission d’enquête qu’il qualifie de biaisée. La tenue du vote, prévue par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), est également remise en question en raison de problèmes d’inscription et de logistique signalés par plusieurs membres à travers le pays.
« Voter non, c’est protéger nos droits », affirme Jan Simpson, qui appelle à une mobilisation forte pour préserver l’intégrité des négociations et contrer ce qu’elle considère comme un précédent dangereux : « Accepter ces offres, c’est envoyer le message qu’on peut passer outre le processus démocratique du syndicat. »
Le syndicat affirme que les conventions proposées par Postes Canada sont insuffisantes et nient les revendications essentielles des travailleurs. À ses yeux, un vote négatif clair renforcerait la légitimité du mouvement syndical et réaffirmerait la volonté des membres d’obtenir des ententes véritablement négociées.