Le CRS devra se battre avec l’énergie du désespoir
Avec un gain de 4 à 1 mercredi soir, l’Isothermic de Thetford Mines vient de prendre un sérieux avantage de la série. Saint-Georges devra maintenant se battre avec l’énergie du désespoir vendredi prochain pour demeurer en vie.
« La série n’est toujours pas finie. On nous comptait pour battu et nous sommes allés à Thetford gagner le match. Je pense qu’on va aller jouer le match de notre saison. Nous allons jouer avec l’énergie du désespoir comme on dit », lance l’entraîneur adjoint, Berthier Bédard.
Le manque d’opportunisme, d’effort et parfois de communication en zone défensive aura causé la perte de Saint-Georges mercredi soir. Décimé par les blessures, le CRS n’est pas la même équipe selon ce dernier. « Tout le monde va dire qu’on se plaint, mais l’on jouait avec deux joueurs extrêmement malades, Keven Cloutier et James Sanford. Keven est sur la gastro depuis dimanche, il n’est pas en forme et n’a aucune énergie. Tu es à peu près sans ton premier trio et sans un James Sanford avant de commencer la partie. Je ne veux rien enlever à Thetford puisqu’ils ont joué une bonne partie. Ils ont été opportunistes et ils ont été capables de la mettre dedans. C’est cela qui a fait la différence », dissèque Berthier.
« Ça nous enlève beaucoup de punch à l’attaque. On a eu 40 lancers, mais quand il nous manque un Philippe Audet, un Jean-François Laplante et un Sanford (en santé), c’est beaucoup plus difficile de la mettre dedans », précise ce dernier.
L’équipe n’a pas réussi à tirer profit de ses occasions de marquer surtout en première période. Saint-Georges aurait pu prendre les commandes du match avec trois jeux de puissance. « En série lorsque les parties sont serrées, si on ne profite pas des avantages numériques, c’est très dangereux. La semaine dernière, c’est Thetford qui a eu plusieurs avantages numériques et ils ne l’ont pas mis dedans. Cela a été le retour du balancier », explique Bédard.
Manque d’organisation
Thetford a pu profiter du manque d’intensité, d’organisation et de communication dans la zone du CRS. « C’est un jeu d’erreurs », rappelle Bédard.
« Pourtant, avant le match, on a jasé avec les gars de communication et d’intensité… Que veux-tu? Ils ont travaillé plus fort que nous autres et ils l’ont gagné. Ils ont surtout été plus opportunistes. Frédéric Henry a fait la job avec encore un très bon match », commente-t-il.
Déçu de Robillard et Cie
Bédard a souligné que certains devaient se retrousser les manches davantage. « Lorsqu’il y a des blessés, il y en a qui doivent prendre la relève et le faire bientôt », pense l’entraîneur adjoint.
« Je suis un peu déçu de la performance d’un Nicolas Robillard. Je ne m’en cache pas. Ce n’est pas le Nicolas Robillard qu’on a connu depuis sa blessure », lance ce dernier. L’entraîneur adjoint a mentionné qu’il sera rencontré dans les prochains jours.
« Tout le monde devra mettre l’épaule à la roue. Je ne suis pas content de Nicolas Robillard et de la façon qu’il se comporte depuis son retour de sa blessure. O.K., ça ne va pas à son goût et il a peut-être perdu un peu confiance, mais il y a une seule façon de remédier à cela, c’est de travailler plus fort. On va essayer de travailler plus fort vendredi pour donner un septième match dimanche », lance Bédard.
Soulignons que Danny Stewart a été laissé de côté pour un deuxième match d’affilée. Lui aussi déçoit énormément la direction.
Des changements ?
Parmi les changements à prévoir ou à espérer du côté du CRS, on souhaite le retour en santé de Keven Cloutier, James Sanford et surtout de Jean-François Laplante (commotion cérébrale). « On y va au jour le jour. C’est un gars qui nous amène beaucoup d’énergie qui provoque des choses et qui nous amène de la profondeur. Présentement, on manque de profondeur en ce moment », avoue Bédard.
Il est certain cependant que le CRS n’abandonnera pas la série pour autant. « On va se présenter contre Thetford vendredi avec l’énergie du désespoir et on ne la donnera pas, c’est sûr », ajoute-t-il.
Thetford pense aussi à vendredi
Après avoir subi la défaite samedi dernier, l’Isothermic se devait rebondir selon son entraîneur, Daniel Bissonnette. « Les gars ont respecté le déroulement du match qu’on souhaitait. Nous avons été opportunistes. Là, il faut se concentrer sur le match de vendredi et il faut sortir prêt puisque nos partisans méritent bien cela », pense l’entraîneur-chef.
L’attaque de la formation de l’Amiante a certes été opportuniste, mais a su profiter des erreurs du CRS. « On a mis l’accent sur nos joueurs. On n’avait pas aimé notre dernier match. On a eu une réunion avec les joueurs et il n’était pas question de système, mais plutôt d’implication et garder possession de la rondelle quand on l’a. Ils ont très bien fait », commente Bissonnette.
« La qualité de nos lancers et le contrôle de la rondelle étaient excellents, cela a paru dans les résultats », ajoute-t-il.
La troupe de l’Isothermic a anéanti les sept jeux de puissance du CRS pendant la rencontre dont trois en première période. Frédéric Henry a fait le reste en bloquant 39 lancers. « Les gars de caractère ont bien réagi », lance ce dernier.
En fin de match, Daniel Bissonnette a espacé les présences de Christian Deschênes et Dominic Chiasson par mesure préventive afin de les protéger de blessures puisque le match devenait plus robuste.
Les deux équipes s’affronteront vendredi soir à Thetford Mines pour le sixième match de la série.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.