« Des sanctions comiques » — Carl Fleury
L’entraîneur-chef, Carl Fleury, trouve regrettables certaines des récentes sanctions accordées à ses joueurs par la Ligue nord-américaine de hockey.
Fleury questionne notamment la suspension de quatre rencontres de Jean-François Laplante qui a été selon lui une mise en échec légale vendredi dernier. « Il n’a même pas levé le coude », précise ce dernier. Certes, Guillaume Demers a été blessé sur la séquence, mais ce n’était pas un coup salaud, fait remarquer le pilote du CRS. Selon Fleury, la LNAH a choisi de punir le résultat de la mise en échec.
L’agresseur de Laplante, Mathew Ménard n’a écopé que deux matchs de plus pour ces gestes, un illogisme selon Fleury. Ménard a asséné un coup de hache sur le poignet de Laplante a distribué un coup de poing derrière la tête pratiquement comparable à celui donné dans le passé par Todd Bertuzzi et Steve Moore. Selon Fleury, la Ligue a choisi de punir Laplante en raison du résultat de sa mise en échec et non le geste.
Le cas Doucette-Guerrera
De plus, il conteste toujours la suspension d’un match accordée à la peste Cody Doucette pour avoir été l’agresseur sur le gardien adverse, David Guerrera à 12 secondes de la fin du match. Selon la bande vidéo, cela aurait été Guerrera qui aurait offert deux coups de biscuit à Doucette et de sa mitaine. Il ne dit pas éprouvé de problème avec l’intention de la ligue de protéger les gardiens, lui qui stipule s’opposer à toutes formes d’intimidations musclées sur les gardiens. « Ils n’ont sûrement pas vu la même vidéo que moi. C’est dur à suivre », indique Fleury.
Pour ce qui est des autres suspensions, Fleury respecte celles imposées à Brandon Christian et Vincent Grondin. Pour ce qui est de Louis-Philippe Charbonneau, il soutient que ces gestes déplorables venaient fort probablement d’en haut. Pour la sévérité de la suspension accordée à Charbonneau, Fleury dit avoir entendu qu’il avait l’intention de mettre fin à sa carrière l’an prochain.
Terminer la série jeudi soir
Le constat est unanime la troupe du CRS Express veut en finir avec cette série dès jeudi soir. « Je m’en vais là-bas pour gagner ce match. Il faudra cependant avoir de la discipline, puisque sur leur jeu de puissance ils font un bon job», confie Fleury.
Les statistiques sont également éloquentes à ce sujet. Le week-end dernier, Saguenay a marqué quatre filets en avantage numérique par rencontre soit 8 en 19 occasions pour un ronflant pourcentage de 42 %. Le CRS a toutefois marqué à quatre reprises en infériorité numérique.
« Il faut s’ajuster, on va apporter des modifications, on ne peut permettre l’adversaire à marquer des buts ainsi à 5 contre 4 », a fait remarquer le pilote du CRS.
Le vétéran, Jesse Bélanger, abondait dans le même sens que son entraîneur « À cinq contre cinq, on les a dominés, mais là où cela nous a fait mal ce sont les pénalités », remarque Bélanger qui a confiance de vaincre Saguenay dès jeudi soir.
Alors que l’équipe se rapproche de la Coupe Futura, l’équipe doit améliorer certains aspects de son jeu. « Pour être une équipe gagnante, il faut jouer plus intelligemment et faire attention », avertit le vétéran de 40 ans.
C’est d’ailleurs les pénalités qui ont permis à Saguenay de revenir de l’arrière samedi dernier. « Il va falloir être plus discipliné. Si on veut aller loin, il faut améliorer cela. On est content, on a gagné, mais il faudra jouer intelligemment. Il ne faut plus se retrouver dans de telles situations, on marque des buts, mais on en donne beaucoup trop », avoue Bélanger.
Des effectifs réduits
Avec le nombre de suspensions accordées par la Ligue, certes Fleury devra composer avec neuf défenseurs puisque les arrières Érick Lajoie et Robin Lemay réintégreront l’alignement. Soulignons que Brian Lachance, David Starenky, Samuel Gibbons, Steve Gosselin, Raymond Delarosbil, François Bolduc et Philippe Séguin.
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