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Entrevue avec EnBeauce.com

«Je n'aurais jamais cru vivre du hockey», dit Marika Labrecque

durée 18h00
30 mai 2023
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Mathieu Bouchard-Racine
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Par Mathieu Bouchard-Racine, Journaliste

De nombreux athlètes de Chaudière-Appalaches ont rendu la région fière. Cette liste voit désormais un nouveau nom s'ajouter, celui de Marika Labrecque. Native de Lac-Etchemin, elle a dernièrement signé un contrat d'un an avec la Force de Montréal, club féminin qui évolue au sein de la Premiere Hockey Federation (PHF).

L'universitaire de 25 ans peine encore à réaliser l'opportunité qu'elle a su saisir, par de nombreuses années de travail, pour être salariée dans son sport favori.

« On m'aurait dit il y a deux ou trois ans que j'aurais une ligue professionnelle en sortant de l'université, je n'y aurais pas cru. Il y avait déjà des ligues à l'époque, mais je n'aurais jamais cru qu'on pouvait vivre de ça. Ce ne sont pas des salaires de la LNH, mais avant, mon plan après l'université était de travailler, mais je pense qu'on s'en va dans la bonne direction pour vivre du hockey, nous les filles. »

Cela dit, Labrecque a la ferme intention d'honorer sa place et à son tour, de laisser un héritage viable aux générations futures.

« J'ai pris conscience que des filles avant moi avaient pavé la route, alors mon but est de faire connaître le hockey féminin. Tout pour que des petites filles, comme moi plus jeune, ne résonnent pas comme moi qui se disais qu'il n'y aurait pas de ligue plus tard. J'aimerais que des jeunes filles, dès le bas âge, aient des rêves de jouer dans une ligue, que nous on n'avait pas. »

Le rêve de jouer dans une ligue professionnelle, un désir que Marika Labrecque pouvait difficilement se permettre d'avoir, étant jeune. Les opportunités étant peu nombreuses à l'époque, elle avait planifié son avenir bien au-delà du hockey avant d'en arriver avec la Force.

« Je n'étais pas certaine de signer avec la Force au début, parce que je voulais m'en aller en technique policière. J'ai fait les processus, mais je pense que c'est une chance de jouer au hockey pour la Force et d'être payé, alors j'ai pris cette voie là pour cette année. C'est un contrat d'un an, je ne sais pas ce qui m'attend l'année prochaine. »

« Je n'étais pas certaine de continuer le hockey, j'avais d'autres plans de carrière, mais le fait de penser que ces filles là ont travaillé pour que moi, je puisse enfin avoir la chance d'être payé », a-t-elle poursuivi, remplie d'espoir pour l'avenir du hockey féminin.

Un parcours universitaire qui fait grandir

C'est à l'Université McGill que Marika Labrecque a passé ses dernières années de développement. Faisant des études en enseignement, elle a passé cinq saisons avec l'équipe de hockey universitaire. Ce sont là cinq année qui lui ont permis d'évoluer comme personne et sur la glace, pour en arriver à un contrat professionnel aujourd'hui.

« C'est sûr que pendant mes cinq années à McGill, j'ai su me développer comme joueuse de hockey, mais j'ai aussi pu me trouver une identité. Je suis une bonne passeuse, qui sait préparer des buts pour ses coéquipières, mais je suis aussi une joueuse qui sait déranger l'adversaire. [...] Causer des surprise, oui, je voudrais causer des surprises. C'est sûr que c'est mon but, on va voir comment la saison va aller. »

L'ampleur du processus a permis à l'athlète de 25 ans de développer une identité sur la glace, certes, mais elle a aussi grandi en tant que personne.

« Une phrase que je disais tout le temps à ma dernière année, que je ne disais pas nécessairement à mes premières années, c'est Trust the process. Chaque année, c'est un processus du début à la fin, de la saison 1 à la saison 5. C'est un processus où j'ai grandi en tant que personne et en tant qu'athlète. »

Après un total de 106 points en 131 matchs à ses quatre premières saisons, la joueuse de centre a connu un bilan moins intéressant à sa dernière année dans l'uniforme rouge de McGill. L'an dernier, elle a cumulé huit points en 25 rencontres. Elle a d'ailleurs commenté cet obstacle dans son évolution.

« Ça a été une saison difficile. Du côté offensif, ça a été une saison plus difficile. J'ai aussi appris à me connaître comme personne et j'ai pu travailler d'autres côtés de moi que je n'avais pas pu travailler au long de ma carrière. On a gagné deux parties dans l'année, je n'avais jamais autant perdu dans ma vie et ça a été vraiment difficile mentalement. »

Si elle a l'habitude au centre, elle a tout de même passé du temps à la ligne bleue. Cette polyvalence qu'elle a développé, en jouant à la fois à l'attaque et en défense, pourra faire d'elle une meilleure joueuse de hockey avec la Force. Marika affirme d'ailleurs avoir maintenant une meilleure compréhension du jeu et des besoins de la défensive en situation de match.

« Quand on est à la défense, on a une vision globale de la glace, on voit un peu tout et c'est nous qui contrôlons le jeu. En tant que défenseur, on s'attend à ce que les attaquantes viennent aider, alors en attaque, je viens aider le plus possible aider les défenseurs, parce que je sais que ce n'est pas toujours facile de sortir de la zone. »

Des attentes au plus haut chez la Force

Au cours de la saison 2022-2023, la formation montréalaise a terminé sa saison au sixième rang du classement général de sept équipes. Cette fois-ci, les attentes sont nettement plus élevées et la victoire est la seule ambition.

« Des objectifs de performances, pour nous, c'est de gagner une coupe. On est seulement à notre deuxième année. L'an dernier, elles ont quand même bien fait, avec beaucoup de défaites par un but. Mais cette année, on a beaucoup d'offensive. L'équipe est allée chercher de très bonne joueuse à l'attaque, alors je pense que ça va nous aider pour les buts. »

Effectivement, beaucoup d'offensive est prévue à Montréal pour 2023-2024. Selon la joueuse beauceronne, elle fait partie des plans de l'équipe en attaque, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne touchera jamais à la ligne bleue pendant l'année.

« Je pense qu'ils veulent plus m'utiliser de manière offensive. Mais si une défenseur se blesse, je suis toujours là pour aider. Je ne suis pas la meilleure défensivement, mais je peux apporter beaucoup d'offensive en tant que défenseure. »

Au sein de la Force, Marika Labrecque reste très optimiste sur les gens son futur entourage professionnel. Une joueuse précise qu'elle a hâte de rencontrer est Ann-Sophie Pettez, autre produit de l'Université McGill.

« Une ancienne à McGill, Ann-Sophie Pettez. Elle a été capitaine, elle a battu beaucoup de records à McGill, elle a joué avant moi et j'ai vraiment hâte de jouer avec elle, de savoir comment elle se prépare... Globalement, c'est une des joueuses que j'ai hâte de voir. »

C'est donc à l'automne 2023 que la numéro 10 de l'Université McGill, Marika Labrecque, jouera une première saison dans les rangs professionnels.

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