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QUAND IL FALLAIT ATTACHER LES CHEVAUX

durée 16h54
9 mai 2018
duréeTemps de lecture 115 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

On a tous vu des cowboys attacher leur cheval devant le saloon dans les films western. On le faisait aussi dans notre ville il y a 80 ou 100 ans. La première photo nous montre un militaire en avant de ce qui semble être son cheval retenu à une barre d'attache dans la rue Saint-Ferdinand, en face de l'Église vers la fin des années '30. Il semblait lui parler, il devait probablement le faire patienter en lui disant que la messe achevait. On voit d'ailleurs qu'il y a plusieurs «barlots» stationnées à la file au même endroit. Paysage semblable sur la 2e photo prise au même endroit vers 1940, sauf que cette fois, les passagers sont assis dans la voiture prêts à partir. La dernière photo a été prise à partir du clocher de l'Église en direction de la rue Saint-Ferdinand au cours des années '30. On y voit le long de la rue les attaches à chevaux ainsi que les espaces où se tenaient les chevaux, espaces qui sont plus pâles que l'herbe de chaque côté. La maison au centre, derrière la voiture à cheval était alors le bureau de poste opéré par M. Jos Catellier. Remarquez que cette voiture était montée sur pneus, elle appartenait à un M. Rodrigue, postillon, qui allait chercher le courrier à l'arrivée du train à la Station et le distribuait aux bureaux de poste concernés.


On attachait les chevaux à des barres d'attaches constituées de poutres horizontales montées sur des poteaux verticaux. On pouvait aussi utiliser des anneaux solidement fixées à des poteaux. Et parfois la barre horizontale était un tuyau auquel étaient fixées des anneaux, comme c'est le cas sur les trois photos. Avez-vous déjà noté que dans des films, les chevaliers n'attachent pas vraiment le cheval, mais projettent vivement la courroie qui s'enroule autour de la barre? En réalité, il ne faut pas attacher trop solidement le cheval, car il peut arriver que celui-ci prenne peur et panique, auquel cas, il faut faire en sorte qu'il puisse se libérer assez facilement, sinon il pourrait se blesser en tirant trop fort, risquant même de blesser des gens ou des chevaux à proximité. En général, le cheval était habitué à cette routine et savait qu'il devait attendre paisiblement le retour de son propriétaire, même si l'attache était lâche.

Photo 1 courtoisie de M. Jean-Claude Morin. Photo 2 du fonds Claude Giguère. Photo 3 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.


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commentairesCommentaires

1

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  • L
    Louisette
    temps Il y a 6 ans
    Merci Pierre de nous rappeler ce bon vieux temps. Je ne sais pas si les espaces de stationnement étaient plus larges qu'aujourd'hui, mais il fallait faire attention à son voisin qui pouvait nous faire savoir qu'il ne fallait pas le déranger.