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Hommage aux Beauceronnes d’hier et aujourd’hui, ces femmes avant-gardistes

durée 04h00
25 avril 2021
duréeTemps de lecture 135 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Au Québec, il fut un temps où les femmes n'avaient pas le droit d'ouvrir un compte de banque, ni le droit de voter ni même de porter leur propre nom de famille, mais elles ont toujours eu le droit d'aider leur mari dans le travail quotidien, en plus de faire la cuisine, la vaisselle, le ménage, l'époussetage, le lavage, le repassage et tous ces autres travaux domestiques fastidieux. N'oublions surtout pas (pour les femmes mariées) l'obligation d'être enceinte rapidement, sinon on risquait de se voir refuser l'absolution à la confesse. Temps révolus heureusement. Aujourd'hui, on reconnait que le Québec est l'endroit au monde où les femmes ont atteint le plus haut niveau d'égalité avec l'homme, comme dans les pays scandinaves. Ces photos illustrent qu'en réalité, les femmes d'autrefois non seulement accomplissaient toutes les tâches ménagères, mais elles trouvaient même le temps d'aller aider leur mari aux champs et pour faire les foins. La première est Rosée Gagnon, épouse de Georges Bolduc de Saint-Côme. Avec sa robe et son chapeau haut de forme, elle procède adroitement au labour des champs avec un attelage de chevaux, sûrement à la grande satisfaction de son conjoint. La deuxième participe aux foins en passant le râteau, elle aussi en robe, c'est Clara Poulin en 1920, la femme de Joseph Poulin. Vous avez connu Tititte de Saint-Côme? Probablement la première femme au Québec ayant occupé le métier de conductrice de débusqueuse dans les bois, il y a une quarantaine d'années. C'est elle qu'on aperçoit juchée sur la roue de son énorme machinerie forestière en 1974. Comme son surnom l'indique, elle n'était pas grosse mais elle se débrouillait très bien comme opératrice de débusqueuse en forêt. Avec de telles images, qu'on ne vienne plus nous parler du sexe faible. De plus en plus on retrouve chez nous des femmes occupant des emplois qui étaient auparavant réservés aux hommes, notamment sur la construction ou dans le domaine forestier. La dernière photo illustre une sculpture géniale et très évocatrice exposée à Torrelavega en Espagne. C'est l'oeuvre d'un collectif d'artistes. On l'a baptisée du nom de «L'amour d'une mère». Elle représente le poids des nombreuses tâches reposant sur les épaules d'une mère. Cette oeuvre d'art vise à faire prendre conscience de l'importance de l'égalité des sexes et du partage équitable des tâches dans l'unité familiale. On y visualise le fardeau dont on n'est pas toujours conscient. Une image qui fait réfléchir. Heureusement, aujourd'hui, de plus en plus de conjoints masculins participent aux travaux ménagers avec leur compagne. Mais pourquoi un texte sur les femmes de la Beauce? Bien sûr, parce qu'elles sont travaillantes et courageuses. Mais aussi parce qu'elles sont fières et si belles. Quand même, bravo les femmes, faut pas lâcher!

Photos 1 et 3 de la Société Historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière, 1 du fonds Yolande Bolduc et 3 du fonds Veilleux-Fortin. Photo 2 du fonds Jean-Frédéric Chrétien. Texte et recherches de Pierre Morin.


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