Campagne électorale: les partis parlent trop peu des pauvres et du logement social
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Par La Presse Canadienne, 2022
MONTRÉAL — Des locataires et des personnes à faible revenu déplorent le peu de cas que les partis politiques font de la pauvreté et des problèmes de logement, dans le cadre de la présente campagne électorale au Québec.
Promettre un chèque ou des aides uniques ou ponctuelles pour lutter contre l'inflation ne suffit pas, car cela ne s'attaque pas au problème de fond, a critiqué en entrevue jeudi Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.
Pour aider véritablement les personnes à faible revenu, il faudrait des mesures plus «structurantes», comme une hausse du salaire minimum, une augmentation des prestations d'aide sociale, une hausse du crédit d'impôt pour solidarité et des «services publics forts», argue M. Petitclerc.
Il se montre aussi déçu du peu d'engagements des partis politiques en matière de logement social. D'abord, le logement abordable n'est pas du logement social, car il reste dans la sphère privée, souligne-t-il.
Ensuite, même le logement dit abordable ne l'est pas toujours pour les travailleurs au salaire minimum ou les personnes assistées sociales, fait-il valoir.
M. Petitclerc croit que les partis politiques ont peu parlé de pauvreté et de logement social «parce que les plus pauvres votent moins» et que ces questions sont peu «sexy» ou rentables politiquement à leurs yeux.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne