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Défense : François Legault s'attend à ce que le Québec récolte une part importante

durée 20h10
9 juin 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

LONGUEUIL — Le premier ministre François Legault s'attend à ce que le Québec récolte une grande part des investissements en défense annoncés par son homologue canadien Mark Carney.

«J'étais content de voir Mark Carney, premier ministre du Canada, annoncer ce matin (lundi) que l'objectif d'atteindre 2% du PIB en dépenses de défense, ce ne sera pas pour 2032, ce ne sera pas pour 2030 comme il l'avait promis en campagne électorale. Ça va être pour 2025-26, donc l'année courante», s'est réjoui M. Legault alors qu'il participait à une annonce dans le secteur aérospatial, lundi, à Longueuil.

Le premier ministre ne cachait pas son enthousiasme: «Quelle opportunité extraordinaire pour plein d'entreprises au Québec dans l'aérospatiale, dans les télécommunications, dans la fabrication de navires, dans l'intelligence artificielle. Il y a beaucoup d'intelligence artificielle dans ce qui se fait en défense. Quelle belle opportunité d'en profiter et en particulier ici au Québec.»

Quelle part pour le Québec?

M. Legault n'a toutefois pas voulu s'avancer sur la part qui devrait revenir au Québec dans ces investissements, mais il a rappelé que la grande région de Montréal est le troisième endroit au monde en matière d'aérospatiale.

«Il y a beaucoup de choses dans la défense. Oui, il y a des avions, puis c'est le Québec qui est le meilleur dans l'aéronautique et l'aérospatiale. Maintenant, il y a des bateaux, les navires, les brise-glaces, les sous-marins. Bon, nous, on a Davie à Lévis, puis on a aussi un chantier qui est à Sorel. Par contre, vous savez que les Irving ont le leur, puis qu'il y en a un autre aussi en Colombie-Britannique, donc... on est en compétition, un petit peu, pour ce qui est des navires.»

Il a poursuivi en matière d'intelligence artificielle: «On a des universités qui sont très en avance à Montréal. En technologie de l'information, pour la défense, une compagnie comme CGI a déjà des gros contrats avec l'armée américaine. Qu'est-ce qu'ils pourraient faire de plus pour l'Europe, pour le Canada? Moi, je pense qu'on est bien placés pour aller chercher une grosse partie.»

Pressé davantage à savoir si la situation avantageuse du tissu industriel québécois pourrait lui permettre d'obtenir davantage que l'équivalent proportionnel de sa population au Canada, qui est de 22,3 %, il n'a pas voulu s'avancer sur ce terrain miné: «Je vais travailler très fort pour qu'on aille chercher le maximum possible. Puis vous ne me ferez pas donner aujourd'hui une cible, puis après me dire que bon (...) mais je vais tout faire pour aller chercher le maximum possible», a-t-il dit en riant.

L'Europe et plus

Cependant, il voit un marché potentiel pour le Québec qui s'étend bien au-delà du Canada, soulignant que les pays européens s'apprêtent à investir quelque 800 milliards d'euros en défense: «Il y a un partenaire, qui s'appelle Donald Trump, qui n'est pas fiable en défense. On va dire les choses comme elles sont. Des pays comme le Canada, des pays comme les pays en Europe, se disent: je ne peux pas prendre la chance d'espérer, si je me fais attaquer, que ce soit Trump qui vienne peut-être me défendre», a-t-il fait valoir.

L'appétit du premier ministre ne s'arrête toutefois pas là: «J'ai bien l'intention, pas juste en défense, dans tous les secteurs, on va arriver avec beaucoup de projets. Déjà, on lui en a donné. On a une rencontre prévue avec Mélanie (Joly, ministre fédérale de l'Industrie) pendant qu'on va être à Paris, on a une longue liste», a-t-il affirmé, faisant référence à son voyage, du 13 au 16 juin, où il participera au Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, au Bourget.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

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