Des hommes masqués ont tenté de voler un véhicule au domicile de Doug Ford

TORONTO — Des hommes masqués ont tenté de voler un véhicule pendant la nuit au domicile de Doug Ford, a annoncé mardi le premier ministre de l'Ontario, qui s'est lancé dans une diatribe contre le régime de libération conditionnelle et la faiblesse des juges.

La police de Toronto a déclaré que ses agents avaient arrêté et accusé quatre personnes, dont deux jeunes, pour possession d'un dispositif électronique pour le vol de véhicules à moteur et pour achat illégal d'une clé passe-partout pour automobile.

M. Ford en a parlé lors d'une conférence de presse, en disant que l'incident ressemblait à ceux présentés dans les émissions de télévision sur les criminels «stupides».

«Quatre voyous dévalent sur ma rue, masqués, prêts à sortir la voiture de l'allée», a-t-il relaté.

«Surprise! À minuit trente, les deux voitures de police sont là, la chasse est lancée. Ils les poursuivent. Un type sort, détale, ils le capturent, et les autres aussi. Imaginez tous ces malheureux qui n'ont pas de sécurité chez eux.»

M. Ford a dit plus tard qu'il ne savait pas s'ils visaient sa camionnette ou la Cadillac Escalade de son frère qui se trouvait là, mais qu'ils avaient «des outils prêts» pour le vol.

Le premier ministre a prédit que les hommes arrêtés par la police près de chez lui pendant la nuit seraient bientôt de retour dans la rue, dénonçant le régime de libération conditionnelle.

«Pourquoi ne venez-vous pas faire un barbecue ce soir?» a-t-il lancé.

«Je m'occuperai de vous mieux que la police, et Dieu merci, la police vous a eu, et pas moi. Bref, voilà mon coup de gueule. J'en ai assez de la faiblesse de notre système judiciaire (…) Il faut commencer à jeter ces gens en prison. Nous sommes en train de nous transformer en une société sans loi.»

Un système «défaillant»

M. Ford a partagé son expérience personnelle de vol de voiture après qu'il eut critiqué la libération sous caution de criminels présumés, même accusés de crimes graves et violents – un sujet qui suscite fréquemment des appels passionnés de la part du premier ministre. Il a, à plusieurs reprises, fait pression sur le gouvernement fédéral pour une réforme du système de libération conditionnelle.

Il a commencé par dire que des «juges faibles» avaient accordé la libération conditionnelle à la plupart des personnes arrêtées lors d'une importante saisie de drogue dans la région du Grand Toronto, ce qui démontre selon lui que le système est «défaillant».

M. Ford a également évoqué une enquête menée dans la région de Toronto sur un réseau criminel présumé lié au secteur du remorquage. La police régionale de Peel a déclaré lundi que près de la moitié des 18 personnes arrêtées bénéficiaient déjà d'une forme ou d'une autre de libération judiciaire.

Appui à un homme accusé

De plus, le premier ministre Ford a exprimé son soutien à l'égard d'un homme accusé la semaine dernière par la police régionale de York pour avoir prétendument tiré avec une arme à feu lors d'une tentative de vol de véhicule. M. Ford a déclaré que l'homme avait tiré en l'air pour effrayer les voleurs potentiels.

M. Ford a déclaré que ce n'était pas une approche qu'il recommandait, mais a ensuite ajouté que l'homme méritait une médaille pour «s'être levé».

«Je dois absolument trouver le nom et le numéro de téléphone de cet homme, et je vais organiser une collecte de fonds pour couvrir ses honoraires d'avocat», a-t-il soutenu.

«C'est comme aux États-Unis, où nous devrions appliquer la loi du château.»

Certains États américains ont des lois suivant la doctrine du château, qui autorise généralement le recours à une force raisonnable, parfois même mortelle, pour se protéger chez soi.

Allison Jones et Liam Casey, La Presse Canadienne