DHL Express met en lock-out ses employés syndiqués à travers le Canada

MONTRÉAL — Unifor affirme que DHL Express Canada a mis en lock-out ses employés peu après minuit dimanche, les deux parties n'ayant pas réussi à conclure une entente contractuelle, aggravant ainsi la situation sur le marché de la livraison de colis au pays.

Le syndicat représente 2100 chauffeurs de camion, messagers ainsi que commis d'entrepôt et de bureaux répartis dans sept provinces, dont le Québec, la Nouvelle-Écosse et l'Ontario.

Le mois dernier, les membres du syndicat avaient voté à 97 % en faveur d'une grève si cela devenait nécessaire. Unifor a pris la décision de maintenir son préavis de grève à 11 h 00, heure de l'Est, dimanche, amenant les travailleurs à être en lock-out et en grève.

Unifor affirme que le transporteur allemand propose de modifier le système de rémunération des chauffeurs et prévoit recourir à des briseurs de grève avant l'entrée en vigueur de la loi interdisant leur emploi le 20 juin.

L'arrêt de travail, qui affecte la livraison de colis partout au pays, survient alors que Postes Canada est toujours en conflit avec 55 000 travailleurs, dont le syndicat a imposé le mois dernier une interdiction des heures supplémentaires qui réduit les services de livraison de colis.

Unifor soutient qu'un arrêt de travail pourrait perturber le Grand Prix du Canada, qui se tiendra le week-end prochain à Montréal, où DHL est responsable du transport de voitures de Formule 1.

DHL Express Canada compte 50 000 clients, incluant les entreprises Temu, SHEIN, Lululemon et Siemens Canada.

Unifor dit que ses priorités de négociation demeurent les salaires, l'amélioration des conditions de travail, ainsi que la résolution des problèmes de surveillance et d'automatisation en milieu de travail.

Christopher Reynolds, La Presse Canadienne