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Donald Trump doit s'adresser à l'Assemblée générale de l'ONU mardi

durée 04h15
23 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

NEW YORK — Le président américain Donald Trump devrait réprimander les alliés des États-Unis, dont le Canada, pour leur effort international coordonné visant à reconnaître un État palestinien, lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies, mardi matin.

Le Canada s'est joint au Royaume-Uni, à l'Australie et au Portugal dimanche pour reconnaître un État palestinien indépendant, avant l'arrivée des dirigeants mondiaux à New York pour la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, qui se tient cette semaine.

Le président Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra également l'État palestinien, lors d'une réunion importante à l'Assemblée générale lundi. Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Monaco se sont joints à cette initiative, annonçant ou confirmant leur reconnaissance d'un État palestinien.

Le premier ministre Mark Carney a déclaré aux dirigeants mondiaux, lors de la réunion de lundi, que le gouvernement israélien «travaille méthodiquement pour empêcher la création d'un État palestinien».

Lundi, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que le président Trump désapprouvait cette initiative et a accusé les nations de récompenser le Hamas pour l'attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre à Gaza il y a deux ans.

Mme Leavitt a dit que la reconnaissance d'un État palestinien était «plus de paroles que d'actions» de la part des alliés des États-Unis. Elle a précisé que M. Trump en parlerait lors de l'Assemblée générale des Nations unies.

Avant l'Assemblée générale, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a révoqué les visas du président palestinien Mahmoud Abbas, qui a été contraint de prononcer son discours lundi par vidéoconférence.

Le discours de M. Trump lors du débat de haut niveau de l'Assemblée générale de mardi est très attendu. Le thème de l'Assemblée cette année est «Mieux ensemble: plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains». Le président Trump a toutefois retiré le soutien américain à l'ONU et aux autres institutions multilatérales.

M. Trump a ordonné un réexamen de la participation des États-Unis aux Nations unies, s'est retiré du Conseil des droits de l'homme et a gelé le financement américain.

La semaine dernière, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas. Des responsables américains ont déclaré que la résolution n'allait pas assez loin dans la condamnation du Hamas.

Le Canada et les pays européens suivront également attentivement les propos de M. Trump concernant l'intensification des attaques russes contre l'Ukraine et ses incursions dans l'espace aérien des pays alliés de l'OTAN. Ce débat général de haut niveau a lieu quelques jours seulement après l'incursion de trois avions de chasse russes dans l'espace aérien estonien et une semaine après le passage de drones russes en Pologne.

L'année dernière, lors de sa campagne présidentielle, M. Trump avait soutenu pouvoir mettre fin à la guerre en un jour, mais la tâche s'est avérée difficile, malgré une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska.

M. Carney doit assister au débat de haut niveau pour entendre le discours de M. Trump mardi. Il coprésidera avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky un événement consacré aux enfants ukrainiens enlevés par la Russie.

Le premier ministre Carney rencontrera ensuite d'autres dirigeants et PDG.

Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne

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