Fillette abandonnée en Ontario: le procès débuterait lundi


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Par La Presse Canadienne, 2025
SALABERRY-DE-VALLEYFIELD — La mère qui aurait abandonné sa fillette dans un champ près d’une autoroute en Ontario pourrait savoir lundi prochain, lors du début de son procès, si le juge Bertrand St-Arnaud décide de la tenir criminellement responsable des faits qui lui sont reprochés.
La mère de 34 ans, qui fait face à des chefs d'accusation de négligence criminelle causant des lésions corporelles et d'abandon illégal d’enfant, a brièvement comparu lundi après-midi au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.
L'audience n'a duré que quelques minutes et le juge St-Arnaud a indiqué à l'accusée que le début de son procès aura lieu lundi prochain.
«Quand on fait un procès, souvent, c'est parce que les faits sont contestés. Mais ici, ils ne sont pas contestés. C'est l'état mental de madame qui est le point en litige» et «ce qu'on a à déterminer, c'est si madame était en mesure de savoir si ce qu'elle faisait était mal ou bien», a résumé la procureure de la Couronne, Me Lili Prévost-Gravel, lundi après-midi, après avoir reçu l’évaluation psychiatrique de l’accusée, préparée par l'Institut Philippe-Pinel.
Le juge doit se baser sur cette évaluation de 48 pages pour déterminer si l’accusée peut être tenue criminellement responsable des deux accusations.
Les détails de cette évaluation, transmis lundi à la Couronne, ont été placés sous scellé judiciaire pour en interdire, pour une durée indéterminée, l'accès au public.
Le nom de l'accusée est également sous le coup d’une ordonnance de non-publication afin de protéger l’identité de la fillette.
Au début juillet, le juge Bertrand St-Arnaud avait ordonné qu’elle subisse une évaluation psychiatrique à l’Institut Philippe-Pinel, après la demande de la procureure de la Couronne.
La mère avait signalé la disparition de sa fille le dimanche 15 juin dans un commerce de Coteau-du-Lac, à l’ouest de Montréal, et avait dit à la police qu’elle n’avait aucun souvenir des six heures précédentes ni de l’endroit où se trouvait la petite fille.
La Sûreté du Québec et des équipes de recherche bénévoles avaient passé des jours à ratisser les bords de route et les forêts dans une partie du sud-ouest du Québec avant de découvrir que l’accusée s’était rendue en Ontario.
Dénouement heureux
La fillette avait été retrouvée vivante et consciente le 18 juin par des agents de la Police provinciale de l’Ontario, qui avaient lancé leurs propres recherches après avoir obtenu des informations plus précises quant à l'endroit où s'étaient rendues la femme et son enfant.
Ce sont des drones qui avaient d'abord localisé l'enfant, miraculeusement toujours vivante après avoir passé trois jours au même endroit où, a-t-elle dit aux policiers, sa mère lui avait dit de l'attendre.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne