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Fusillade à Montréal: fin de libération conditionnelle pour Jeremiah Valentine

durée 23h26
4 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Une nouvelle décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada révèle des détails sur un homicide survenu récemment à Montréal, impliquant un homme déjà condamné pour le meurtre d'un adolescent de 15 ans à Toronto le lendemain de Noël 2005.

La décision révoque la libération conditionnelle de Jeremiah Valentine et inclut des détails sur la récente fusillade à Montréal qui n'ont pas encore été examinés par les tribunaux. Selon les informations disponibles, Valentine aurait tiré sur un autre homme cet été après avoir tenté d'entamer une relation amoureuse avec la conjointe de la victime.

«Une dispute a éclaté entre vous et la victime, car vous avez tenté d'entamer une relation amoureuse avec sa conjointe», peut-on lire dans la décision rendue fin octobre. «Vous avez quitté les lieux, mais êtes revenu 20 minutes plus tard armé d'une arme à feu. Vous avez tiré sur la victime.»

Le drame a eu lieu au centre-ville de Montréal le 15 juillet, et Valentine fait maintenant face à une accusation de meurtre au premier degré pour la mort d'Abdeck Kenedith Ibrahim. Son procès reprendra en janvier, selon le bureau du procureur de la Couronne.

La décision indique que la victime était connue des services de police, mais n'avait aucun lien connu avec Valentine. Valentine avait plaidé coupable de meurtre au deuxième degré en 2009 pour la mort de Jane Creba, âgée de 15 ans, et a été libéré sous conditionnelle en janvier 2025.

La jeune fille s'était retrouvée au milieu d'une fusillade entre gangs au centre-ville de Toronto en décembre 2005, qui a également fait plusieurs blessés.

La fusillade a eu lieu près du centre commercial Eaton Centre, traditionnellement l'une des destinations de magasinage les plus populaires de Toronto pour les soldes du lendemain de Noël.

Dans sa décision antérieure d'accorder la libération conditionnelle, la Commission des libérations conditionnelles du Canada avait déclaré qu'une évaluation psychologique de Valentine, réalisée en août 2021, indiquait qu'il présentait le risque le plus élevé – soit 76 % de chances de récidive violente au cours des cinq années suivant sa libération.

La Commission des libérations conditionnelles avait toutefois reconnu qu'il avait opéré un changement «observable et mesurable» en prison et qu'il «modifiait son mode de vie pour mener une existence prosociale»

La dernière décision indique que Valentine semblait bien se porter après sa réinsertion progressive dans la communauté et qu'il avait d'abord résidé dans un logement supervisé où il payait son loyer à temps.

En révoquant sa libération conditionnelle, la commission a rappelé que Valentine était présumé innocent jusqu'à preuve du contraire, mais s'est dite néanmoins particulièrement préoccupée par la nouvelle accusation.

«La commission constate également que cette nouvelle accusation est directement liée à votre cycle de délinquance, c'est-à-dire à la résolution des conflits par la violence, en tirant avec une arme à feu sur votre rival», peut-on lire dans la décision.

Elle indique que Valentine aurait violé une condition de sa libération qui lui interdisait à vie de posséder des armes à feu et que ses actes présumés «ont mis en danger la vie de passants qui auraient pu une fois de plus être victimes de [ses[ agissements sans scrupules, démontrant ainsi [son] mépris pour la sécurité publique».

La commission a conclu que la libération de Valentine représenterait un risque indu pour la société.

La Presse Canadienne

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