L'ambassadeur américain dit garder un oeil ouvert le budget de la défense

OTTAWA — L'ambassadeur des États-Unis au Canada maintient que son pays ne dictera pas à son voisin du nord le montant qu'il doit consacrer à sa défense, mais il rappelle qu'il surveille la situation de près.

Pete Hoekstra dit que la Maison-Blanche n'a pas d'attentes précises envers les engagements pris par le Canada lors de la dernière rencontre de l'OTAN. Toutefois, il souligne que le fait qu'Ottawa n'ait jamais atteint sa cible est un irritant dans les relations canado-américaines.

Réunis cette semaine à Bruxelles, les ministres de la Défense de l'OTAN ont discuté de la possibilité de porter les dépenses de défense à 5 % du PIB, soit une hausse de trois points de pourcentage par rapport à l’objectif actuel.

Les dirigeants des pays alliés se réuniront à la fin du mois aux Pays-Bas pour le sommet annuel de l’OTAN, où ils devraient convenir d’une augmentation massive de leurs engagements en matière de dépenses de défense.

Le Canada occupe le septième rang parmi les pays de l'OTAN au chapitre des dépenses militaires, mais il n'a jamais atteint la cible de 2 % établie en 2006.

M. Hoekstra rappelle que l'alliance atlantique avait été fondée afin d'assurer la défense collective de chacun de ses membres. Selon lui, l'intervention canadienne en Afghanistan correspondait à ses obligations envers l'OTAN.

L’ambassadeur n’a pas réagi directement aux propos du président américain Donald Trump, qui souhaite que les États-Unis ne viennent pas en aide à un pays qui ne consacrerait pas suffisamment de ressources à sa défense.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne