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L'avocat de Karl Malenfant prétend qu'il avait le droit de voir les soumissions

durée 13h30
22 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — L’avocat de Karl Malenfant, Me Jean-François Bertrand, est intervenu en tout début d’audience, lundi matin à Montréal, pour soutenir que son client, l’architecte du projet SAAQclic, avait bel et bien le droit de consulter l’appel d’offres d’un soumissionnaire et qu’il y a des documents pour le démontrer.

Au quatrième jour du témoignage de l’ancien vice-président responsable des technologies de l’information de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), cette intervention a amené le commissaire Denis Gallant à ramener l’avocat à l’ordre puisqu’il n’a pas le statut de participant.

L’objectif de Me Bertrand était de contrecarrer l’impression laissée la semaine dernière alors que Karl Malenfant avait soutenu ne jamais avoir eu accès aux soumissions jusqu’à ce que le procureur de la commission Gallant, Me Alexandre Thériault-Marois, lui montre un courriel qu’il s’était envoyé à lui-même qui contenait une de ces soumissions.

La façon dont la question avait été présentée la semaine dernière laissait entendre que M. Malenfant n’avait pas le droit de consulter ces documents, ce qu’a contesté son avocat devant les journalistes au sortir de l’audience à la pause du dîner. «Lorsqu'on présente des documents à un témoin, et qu’on ne présente pas l'ensemble des documents – et vous allez les voir lorsque ça sera déposé, les documents sont clairs. J'ai vu partout dans les journaux en fin de semaine, c'est écœurant, il gardait avec lui des documents hautement confidentiels, appropriés illégalement. C'était faux, il avait le droit de les avoir», a pesté l’avocat qui venait tout juste d’avoir une autre prise de bec avec le commissaire qui a dû l’enjoindre de cesser de parler et de s’asseoir à plus d’une reprise.

La question entourant les documents auxquels faisait référence Me Bertrand devait être discutée plus tard en après-midi.

L’interrogatoire de Karl Malenfant s’est donc poursuivi avec de nombreux détails sur le contrat accordé à l’Alliance SAP-LGS (IBM) et les multiples demandes d’ajustement de projet qui ne cessaient de faire gonfler la facture.

Dès décembre 2020, Karl Malenfant savait qu’il se dirigeait vers un manque à gagner de 222 millions $ au contrat de 458 millions $. Pourtant, «l’argent état là», a-t-il affirmé sans broncher, donnant l’impression qu’il voyait le contrat et les fonds de la SAAQ comme des vases communicants, jusqu’à ce que le commissaire Gallant lui rappelle que non, il n’y avait plus d’argent dans le contrat.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

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