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L'ex-député Harold LeBel va témoigner à son procès pour agression sexuelle

durée 15h07
10 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

QUÉBEC — Harold LeBel va finalement témoigner lundi à son procès pour agression sexuelle. Son avocat, Me Maxime Roy, a attendu au quatrième jour du procès pour en faire l'annonce.

LeBel, qui est âgé de 60 ans, est un ex-député du Parti québécois. Il a été arrêté le 15 décembre 2020 puis accusé d'agression sexuelle; l'identité de la plaignante est protégée par une ordonnance de non-publication.

Depuis le début des procédures, qui se tiennent au palais de justice de Rimouski, seules deux personnes ont témoigné pour la Couronne: un policier de la Sûreté du Québec et la présumée victime.

Celle-ci a déclaré qu'en octobre 2017, Harold LeBel l'avait embrassée et avait dégrafé son soutien-gorge. Il avait insisté pour entrer dans la pièce où elle s'était réfugiée et lui avait fait des attouchements toute une nuit. 

Croyant avoir décelé des incongruités dans le témoignage de la plaignante, Me Roy a suggéré en contre-interrogatoire que ces événements ne s'étaient carrément pas produits. 

«La seule chose qui s'est réellement produite, c'est que M. LeBel s'est endormi et le lendemain, vous vous êtes réveillés collés», a insisté l'avocat de la défense devant le jury. 

Plus tôt dans la journée, la plaignante avait révélé avoir écrit un long courriel à Harold LeBel en février 2020, dans lequel elle lui disait se rappeler de chaque minute de l'agression. 

Elle a lu devant la cour la réponse de LeBel, selon laquelle il n'avait «aucun souvenir» de la soirée, puisqu'il avait trop bu. «Voilà une soirée d'alcool que je voudrais n'avoir jamais connue», a-t-il écrit à la plaignante.

Militant souverainiste de longue date, Harold LeBel avait été élu sous la bannière péquiste en 2014 et réélu en 2018. Exclu du PQ, il a siégé entre décembre 2020 et octobre 2022 à titre de député indépendant.

Caroline Plante, La Presse Canadienne