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La conseillère à la sécurité du premier ministre fait état de progrès avec l'Inde

durée 15h07
25 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — La conseillère à la sécurité nationale du premier ministre, Nathalie Drouin, a déclaré que l'Inde s'était «absolument» engagée à coopérer et à partager des informations avec la police canadienne dans le cadre des enquêtes en cours.

«Ils se rendent compte – et c'est la même chose de notre côté – qu'en partageant des informations, nous aurons des rues plus sûres au Canada», a souligné Mme Drouin aux journalistes jeudi devant la salle du Cabinet, sur la colline du Parlement.

Elle a qualifié la réunion de «très productive», au cours de laquelle les deux parties ont «rétabli un canal de communication pour discuter de leurs préoccupations respectives».

Ses commentaires font largement écho à une déclaration qu'elle avait publiée vendredi dernier.

Mme Drouin a également indiqué qu'une visite en Inde était prévue pour la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand.

La conseillère à la sécurité nationale du Canada s'est rendue en Inde la semaine dernière et a rencontré le 18 septembre Ajit Doval, son homologue de New Delhi, pour discuter de questions de sécurité mutuelle et de répression transnationale.

Dans sa déclaration écrite publiée vendredi dernier, Mme Drouin indiquait que M. Doval et elle s'étaient engagés à la non-ingérence, notamment à s'abstenir de toute répression transnationale.

Le nouveau haut-commissaire de l'Inde au Canada a officiellement pris ses fonctions à Ottawa mercredi.

Les relations entre le Canada et l'Inde sont tendues depuis que le précédent premier ministre, Justin Trudeau, a déclaré à la Chambre des communes que le Canada disposait de preuves «crédibles» indiquant que New Delhi avait joué un rôle dans l'assassinat d'un militant sikh près de Vancouver, en juin 2023.

En octobre 2024, les relations se sont davantage tendues lorsque la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déclaré détenir des preuves solides reliant une campagne de violence et d'intimidation du gouvernement indien ciblant les Canadiens aux «plus hauts niveaux».

Le Canada a ensuite expulsé six diplomates indiens, dont le haut-commissaire, et l'Inde a réagi en expulsant le même nombre de Canadiens.

L'Inde a affirmé que le Canada permet aux extrémistes sikhs de proférer des menaces et de commettre des actes de violence dans les deux pays et accuse Ottawa de ne pas en faire assez pour empêcher une répétition de l'attentat d'Air India de 1984.

Le froid a commencé à se dissiper légèrement en juin lorsque le premier ministre Mark Carney a invité le premier ministre indien, Narendra Modi, au sommet du G7 en Alberta et que les deux pays ont convenu de rétablir leurs hauts diplomates.

Des groupes de la diaspora sikhe ont appelé le Canada à la prudence dans son approche envers l'Inde, certains exprimant leur inquiétude quant à la possibilité qu'Ottawa partage des informations policières avec New Delhi.

Invitée à répondre à ces préoccupations jeudi, Nathalie Drouin a assuré que les deux pays étaient sur la même longueur d'onde.

«Nous partageons une compréhension et un objectif communs. Ils veulent que nous soyons très clairs sur l'Inde unique et le respect de l'intégrité de leur territoire, et nous voulons des rues plus sûres au Canada», a-t-elle dit.

«Nous avons trouvé un moyen, comme je l'ai dit, de répondre aux préoccupations mutuelles et de permettre aux dirigeants de discuter de leurs relations commerciales.»

Le sous-ministre d'Affaires mondiales Canada, David Morrison, haut fonctionnaire du service extérieur, était également à New Delhi plus tôt ce mois-ci pour rencontrer de hauts fonctionnaires.

Dans un communiqué publié vendredi dernier, le ministère indien des Affaires étrangères a déclaré que les deux pays avaient «décidé d'aborder de manière constructive les questions liées aux capacités dans leurs missions et consulats respectifs».

Il a ajouté que les premiers ministres Carney et Modi s'engageaient à rétablir la «stabilité de leurs relations» et à poursuivre un «partenariat constructif et équilibré».

À cette fin, les deux pays réactiveront les discussions sur «le commerce, la défense, l'énergie, le nucléaire civil, la sécurité et l'application de la loi, les minéraux critiques, l'espace, les sciences et technologies ainsi que l'agriculture».

Dylan Robertson, La Presse Canadienne

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