La femme qui a brûlé un garçon en lui versant de l'eau bouillante plaide coupable


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Une Québécoise qui avait brûlé un garçon de 10 ans devant sa porte avec de l'eau bouillante l'an dernier a plaidé coupable de voies de fait graves.
Stéphanie Borel, âgée de 47 ans, a plaidé coupable au palais de justice de Longueuil.
La Couronne et la défense ne se sont pas entendues sur la peine, et sa cause reviendra devant le tribunal le 28 janvier 2026 pour les plaidoiries.
La Couronne a indiqué sa volonté de demander une peine d'emprisonnement.
Le garçon, dont l'identité est frappée d'une interdiction de publication, a subi de graves brûlures sur environ 4 % de son corps, notamment au visage, à la poitrine et à l'omoplate, après l'incident du 2 octobre 2024.
La Couronne et la défense affirment dans un exposé conjoint des faits que Borel en avait assez des farces d'écoliers qui sonnaient à sa porte et s'enfuyaient, la fameuse farce «sonne et sauve-toi».
Selon le document judiciaire, le plaignant et ses amis rentraient de l'école à pied lorsque ce dernier s'est dirigé pour sonner à la porte de l'accusée. Avant même que le jeune homme ait eu le temps de sonner l’alarme, Borel a ouvert la porte et a jeté un récipient d’eau bouillante sur la victime.
On y précise également que l'agression de Borel contre le garçon noir n'était pas motivée par des considérations raciales. Les deux ne se connaissaient pas au moment des faits, mais habitaient dans la même rue.
«C’est chaud hein ! Décalissez», a-t-elle dit à la victime.
L'affaire a semé la controverse l'automne dernier lorsque la police de Longueuil s'est rendue au domicile de Borel après l'incident, mais l'a laissée partir sous promesse de comparaître.
La famille du garçon a rendu publique l'agression et ce qu'elle a qualifié de traitement indulgent réservé à la femme par le système judiciaire.
Deux jours après l'incident, l'accusée a elle-même appelé le 911 et a déclaré vouloir porter plainte pour harcèlement contre ses voisins concernant leur réaction lorsqu'elle a jeté de l'eau chaude sur l'enfant. Borel a dit à l'opératrice qu'elle ne savait même pas qu'il s'agissait d'un enfant avant de commettre l'acte.
«Elle précise que la plainte qu’elle formule n’est pas dirigée contre l’enfant, mais est plutôt liée au harcèlement qu’elle subit par le voisinage depuis cet événement», peut-on lire dans l'exposé des faits.
À la suite de vives critiques, Borel a été de nouveau arrêtée neuf jours après l'agression alors qu'elle était au travail et a passé 21 jours en prison, selon les documents.
Elle a alors déclaré au tribunal que, depuis sa détention, son propriétaire avait résilié son bail et qu'elle avait perdu son emploi d'aide-soignante.
La Presse Canadienne