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La N.-É. aide les anciens militaires à s'orienter vers des métiers spécialisés

durée 13h24
16 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

HALIFAX — Un comité législatif de la Nouvelle-Écosse a entendu mardi l'importance de soutenir les militaires qui souhaitent faire la transition vers un métier spécialisé après avoir quitté le service.

Nicole Johnson-Morrison, sous-ministre associée au ministère provincial du Travail, a déclaré au Comité permanent des anciens combattants que de nombreux militaires possèdent des compétences uniques dont l'économie provinciale a besoin à mesure que la population de la Nouvelle-Écosse augmente.

«Nous recherchons des travailleurs qualifiés pour nous aider à bâtir la Nouvelle-Écosse, a déclaré Mme Johnson-Morrison. Les militaires sont bien adaptés à ces types de métiers.»

La sous-ministre a déclaré qu'en raison du besoin actuel de gens de métier qualifiés, la province collabore avec les organisations de métiers et l'armée pour aider à faciliter ce qui peut être une transition difficile vers une autre profession. Mme Johnson-Morrison a fait savoir que la province offre des conseils de carrière gratuits en ligne et par l'intermédiaire des centres Nouvelle-Écosse au Travail à travers la province.

Les centres ont aidé 235 militaires entre 2017 et 2021, dont 47 qui ont reçu un soutien financier pour la formation et 41 qui ont été aidés pour passer l'examen des métiers du Sceau rouge, qui permet un accès direct sans formation supplémentaire à des métiers spécialisés comme la menuiserie.

Le directeur exécutif du Mainland Nova Scotia Building Trades Council, Brad Smith, a déclaré au comité qu'il faut beaucoup de temps et d'efforts pour aligner les vétérans militaires sur la bonne opportunité de carrière dans les métiers. M. Smith a déclaré que même si les anciens combattants apportent au travail des compétences en leadership, en discipline et en travail d'équipe, leurs compétences techniques peuvent ne pas être facilement transférables aux métiers civils.

Les vétérans de seulement neuf métiers militaires peuvent passer automatiquement l'examen de certification du Programme du Sceau rouge sans autre formation, selon M. Smith. Il a déclaré que plus de travail doit être fait pour augmenter le nombre de métiers militaires avec un accès direct à l'examen. Selon le site Web des Forces armées, l'armée offre près de 100 métiers et autres opportunités de carrière professionnelle.

À titre d'exemple, les compétences des chauffeurs de camions lourds et de bus militaires sont acceptées comme équivalentes à celles requises en dehors des forces armées, a expliqué M. Smith, tandis que les compétences d'un électricien dans la marine ne sont pas immédiatement applicables aux emplois civils.

«Pour les compétences plus techniques des métiers, il est beaucoup plus complexe d'évaluer et de créditer les acquis et l'expérience, a-t-il déclaré. Les défis de nos anciens combattants sont souvent similaires aux défis auxquels sont confrontés les nouveaux Canadiens et les groupes sous-représentés.»

L'un des groupes qui soutient gratuitement les gens de métier militaires est Du Régiment aux Bâtiments (DRB), un organisme national à but non lucratif financé principalement par les syndicats canadiens de la construction et les employeurs des métiers.

Le lieutenant-colonel Ross Bonnell, commandant du Centre de transition des Forces armées canadiennes à Halifax, a indiqué que 8000 à 10 000 membres quittent l'armée chaque année. Jusqu'à présent cette année, 754 membres ont quitté les Forces armées en Nouvelle-Écosse seulement, a-t-il précisé. 

M. Bonnell a déclaré que son unité procédait à une évaluation détaillée de l'état de préparation d'un membre à quitter les Forces et offrait des programmes visant la transition vers un métier civil qualifié, y compris pour les membres libérés pour des raisons médicales. L'économie canadienne profite de l'embauche de gens de métier militaires qualifiés, a-t-il dit. 

«L'employeur civil qui embauche un ancien combattant gagne un employé avec des compétences et des connaissances professionnelles et un dossier éprouvé d'apprentissage et d'adaptabilité.»

Keith Doucette, La Presse Canadienne