La possibilité de devoir évacuer le site du G7 à cause des feux fait partie des plans

CALGARY — Les responsables de la sécurité présents au Sommet du G7 à Kananaskis affirment que des plans sont en place, incluant la possibilité d'évacuations, si les incendies de forêt devenaient une menace sérieuse plus tard ce mois-ci.

La région de Kananaskis, située à environ une heure à l'ouest de Calgary, se trouve dans les contreforts et les chaînes frontales des Rocheuses. Elle est limitrophe au parc national de Banff et aux limites de l'Alberta et de la Colombie-Britannique.

Son emplacement isolé est considéré comme idéal du point de vue de la sécurité pour la réunion des dirigeants du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Allemagne, du Japon, du Royaume-Uni et de l'Italie, ainsi que de l'Union européenne, du 15 au 17 juin.

Mais avec une explosion de feux de forêt au Manitoba, en Saskatchewan et dans le nord de l'Alberta, un plan d'urgence est en place si le problème se déplace vers le sud.

«Les feux de forêt font partie de notre planification depuis l'annonce du sommet ici en Alberta», a déclaré le surintendant principal de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) David Hall, directeur de la sécurité événementielle pour le Groupe intégré de la sécurité, lors d'une récente conférence de presse.

Les commentaires de M. Hall surviennent alors que plus de 30 000 personnes au Manitoba et en Saskatchewan ont été contraintes de quitter leur domicile, menacées par des feux de forêt.

En Alberta, plus de 50 feux de forêt sont actifs et plusieurs ordres d'évacuation sont en vigueur.

Un feu qui fait rage dans le nord de l'Alberta menace non seulement les habitations de centaines de résidents de diverses collectivités, mais aussi les grandes sociétés pétrolières et gazières opérant dans la région.

«Nos plans prévoient la possibilité d'évacuer le site du sommet ; nous pourrions être amenés à gérer les évacuations en cours autour du sommet», a expliqué M. Hall. «Le sommet en lui-même n'est peut-être pas préoccupant, mais des évacuations dans certaines collectivités pourraient affecter l'accès routier, entre autres.»

Les feux de forêt ont brûlé environ 22 000 kilomètres carrés en Alberta en 2023. L'année dernière, un incendie a ravagé le parc national de Jasper en juillet, détruisant environ un tiers des maisons et des commerces de la municipalité et forçant l'évacuation des résidents.

Le surintendant Hall a confié que les incendies qui se sont déclarés dans les trois provinces des Prairies pourraient avoir un impact sur les ressources disponibles pour le G7.

«Je dirais simplement que tous nos organismes respectifs sont conscients de la menace des feux de forêt à l'échelle nationale et de la façon dont cela pourrait mobiliser les ressources des partenaires en matière de sécurité pour soutenir les évacuations, comme c'est le cas actuellement au Manitoba, en Saskatchewan ou dans certaines régions de l'Alberta.»

Le surintendant Bryan Sundberg, de la Direction de l'application des lois sur les terres de la Couronne de l'Alberta, a déclaré que son personnel sera responsable des opérations de recherche et de sauvetage, des patrouilles dans l'arrière-pays et de la réduction des conflits entre humains et animaux.

Il a ajouté que le risque de feux de forêt était toujours une préoccupation.

«Nous avons identifié très tôt le risque d'incendies de forêt ou d'autres événements environnementaux, tels que les inondations», a expliqué M. Sundberg.

Il a indiqué que la section collabore avec l'Alberta Wildfire, qui fournit des prévisions localisées et des prévisions sur le comportement des feux de forêt pour la vallée de Kananaskis et les environs. Celles-ci seront transmises directement au Groupe intégré de la sécurité.

«Cela aidera les hauts dirigeants à prendre des décisions pour assurer la sécurité du sommet et anticiper les événements», a-t-il précisé

Bill Graveland, La Presse Canadienne