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La santé publique espère que la vaccination contre la grippe aidera les urgences

durée 16h15
7 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — À l'aube de la saison grippale, la santé publique lance une campagne de vaccination contre l'influenza, la COVID-19 et les autres virus respiratoires. Elle espère ainsi diminuer la pression sur les urgences durant les périodes particulièrement achalandées de l'hiver.

Les résidents en CHSLD, qui sont considérés comme une clientèle vulnérable, ont commencé à recevoir le vaccin depuis la semaine dernière. Les autres personnes à risque, notamment les personnes de 60 ans et plus, les personnes immunodéprimées ou atteintes d'une maladie chronique ainsi que les femmes enceintes, peuvent prendre rendez-vous pour recevoir le vaccin et leur cas sera priorisé pour le recevoir le plus tôt possible.

À compter du 16 octobre, la vaccination sera ouverte à toute la population. Pour prendre rendez-vous il faut se rendre sur le site web Clic Santé ou téléphoner au 1 877 644-4545. Il est possible de recevoir les vaccins (gratuits) contre la grippe et la COVID-19 lors du même rendez-vous.

La santé publique vise à ce que 80 % des résidents en CHSLD soient vaccinés et espère que 70 % des aînés de 70 ans et plus le seront également.

En conférence de presse à Montréal, lundi après-midi, le directeur national de la santé publique, Luc Boileau, n'a pas caché que l'objectif n'est pas seulement de protéger les gens, mais aussi d'éviter les débordements aux urgences qui peinent déjà à répondre à la demande.

«C'est certainement quelque chose qu'on aimerait, qu'il y ait moins d'engorgement dans les urgences, en particulier pour les virus respiratoires. C'est pour cela que si on peut se protéger à l'avance avec des [vaccins] efficaces qui sont accessibles avec tous les efforts qui sont faits, c'est une bonne idée pour tout le monde», a déclaré Dr Boileau.

Il a ajouté que cela peut sauver des vies. «Un simple vaccin peut faire une grande différence pour soi, mais pour beaucoup de monde aussi», a-t-il mentionné.

À ses côtés, la Dre Caroline Quach, qui est pédiatre et microbiologiste-infectiologue au CHU Sainte-Justine, a rappelé que se faire vacciner tôt a pour objectif d'être protégé avant une grande propagation des virus. «Le but d'un vaccin, c'est de prévenir et ça prend quand même deux semaines pour que nos anticorps se développent. Et donc, ne sachant pas quand la période de transmission des différents virus respiratoires va débuter, vaut mieux y aller plus tôt que tard», dit-elle.

Hausse des cas de COVID-19

Le Dr Boileau a dressé un bref portrait de la situation actuelle des virus respiratoires au Québec. «En ce début d'automne, on a eu une poussée de COVID progressivement depuis plusieurs mois. Ça continue de circuler. Le virus respiratoire syncytial également commence à se propager dans la population, surtout chez les jeunes enfants. [...] On s'attend aussi à ce que l'autre virus dont on entend beaucoup parler, l'influenza, vienne s'installer dans les prochaines semaines. Ce n'est pas le cas en ce moment, mais c'est à peu près inévitable.»

Il a par ailleurs indiqué que l'approche syndromique est désormais à prioriser par la population. Cela veut dire que peu importe la maladie, si une personne a des symptômes grippaux, elle devrait rester à la maison, surtout si elle a de la fièvre. Si elle sort, le port du masque est fortement encouragé.

«Avoir un test négatif à la COVID, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas une autre infection qui nous donne cette maladie. Il ne faut pas penser que c'est juste la COVID dont on veut se protéger. [...] On ne veut pas se fier uniquement sur les tests rapides, on n'est plus là. Trop souvent, les personnes qui ont un test négatif se sentent à l'abri d'une infection et visitent des proches qui sont à risque et même en résidence», a dénoncé Dr Boileau.

Un vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) sera également offert gratuitement dans des résidences en priorisant les clientèles les plus vulnérables. Au cours des derniers jours, ce produit (le Nirsevimab) a commencé à être administré pour les bébés les plus vulnérables. En moins d'une semaine, près d'une centaine de bébés l'ont reçu. Dans les prochaines semaines, les bébés de moins de 6 mois et ceux plus à risque jusqu'à l'âge de 18 mois pourront recevoir le vaccin.

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Katrine Desautels, La Presse Canadienne