Le festival Lapu-Lapu de Vancouver avait bien évalué les risques avant l'attaque

VANCOUVER — Les autorités de Vancouver affirment qu'une étude sur la sécurité publique lors d'événements extérieurs a révélé que le festival Lapu-Lapu avait été évalué à juste titre comme présentant un faible risque, sans indication suggérant qu'il aurait pu être la cible de l'attaque à la voiture-bélier ayant fait 11 morts.

Le rapport conclut que la planification du festival culturel philippin a respecté les protocoles en vigueur, notamment l'élaboration d'un plan de sécurité, et que l'évaluation des risques était appropriée à la suite du succès de l'événement inaugural en 2024.

Le maire de Vancouver, Ken Sim, a déclaré dans un communiqué que le rapport fournit une feuille de route pour renforcer la planification et la préparation des rassemblements publics et garantir leur sécurité.

Il contient huit recommandations, dont l'élaboration de lignes directrices pour l'atténuation des risques véhicules hostiles lors d'événements spéciaux, ainsi que le développement de la formation et des outils pour les organisateurs d'événements.

Le rapport recommande également l'élaboration d'un cadre spécifique à Vancouver pour des mesures de sécurité permanentes contre de telles attaques dans les espaces publics.

Le premier ministre britanno-colombien David Eby se dit favorable au point de vue de la police et de la ville, espérant que le rapport aidera la province dans ses délibérations sur la manière de prévenir une nouvelle attaque de ce type.

«C'est un problème auquel le monde entier est confronté, et nous allons nous assurer que la Colombie-Britannique montre la voie en matière de prévention et d'intervention», a indiqué M. Eby lors d'une conférence de presse distincte à Surrey jeudi.

Le rapport indique que 50 000 personnes ont assisté au festival Lapu-Lapu cette année.

Adam Kai-Ji Lo est accusé d'avoir conduit un VUS dans une rue bondée de festivaliers le 26 avril et fait face à 11 chefs d'accusation de meurtre au deuxième degré.

L'avocat de la défense et les procureurs de la Couronne ont conclu leurs plaidoiries le mois dernier sur la question de son aptitude à subir son procès.

Une ordonnance de non-publication empêche la diffusion des témoignages entendus lors de l'audience.

Un consortium médiatique, dont fait partie La Presse Canadienne, a contesté l'ordonnance. Les décisions sur cette demande et sur l'audience d'aptitude sont prévues pour le 10 septembre.

Quelques jours après l'attaque, la province a chargé l'ancien juge en chef de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Christopher Hinkson, de mener une enquête sur la sécurité lors des événements publics.

Le rapport Hinkson, publié en juillet, recommande que tous les événements publics organisés dans la province, quelle que soit leur ampleur, soient appuyés par une évaluation des risques.

Il préconise une coordination interorganismes et la création d'un centre provincial d'échange d'informations et de conseils.

Le ministre d'État à la Sécurité communautaire de la Colombie-Britannique, Terry Yung, avait alors assuré aux médias que la province agirait le plus rapidement possible pour adopter ces recommandations.

Brenna Owen, La Presse Canadienne