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Le Front commun brandit le rapport de l'ISQ au soutien de ses demandes à Québec

durée 12h23
30 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — Le Front commun des employés de l’État avertit le gouvernement Legault qu’il n’a plus le choix que de s’attaquer à l’écart de revenu entre ses employés et les autres travailleurs, sans quoi les pénuries de main-d’œuvre vont s’aggraver dans le secteur public.

Dans l’heure suivant la publication du rapport annuel de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) sur les rémunérations comparées dans divers secteurs, mercredi, les dirigeants du Front commun regroupant la FTQ, la CSN, la CSQ et l’APTS ont fait une sortie publique visant à justifier leurs demandes, particulièrement du côté salarial.

Le rapport de l’ISQ démontre que l’écart entre les employés de l’État québécois et les autres travailleurs s’est rétréci au cours de la dernière année, mais il demeure assez important en contexte de pénurie de main-d’œuvre pour décourager les travailleurs à chercher un emploi au gouvernement provincial.

Capacité de livrer des services

Les dirigeants syndicaux estiment qu’il ne s’agit plus de s’interroger sur la capacité de payer de l’État, mais bien de la capacité de l’État à recruter de la main-d’œuvre pour livrer des services.

Selon ce rapport, les employés de l’administration québécoise gagnent près de 12 % de moins que les autres travailleurs. Ce retard est d'un peu moins de 9 % par rapport aux employés du secteur privé, mais il atteint près de 19 % par rapport à leurs vis-à-vis des autres secteurs publics, soit au fédéral, au municipal, dans les universités ou dans les sociétés d’État comme Hydro-Québec, par exemple.

Les jeunes d'abord attirés par le salaire

Toutefois, lorsqu’on compare la rémunération globale, qui inclut les régimes de retraite, les assurances collectives, les congés et les heures travaillées, l'écart chute à près de 4 %. 

Cependant, bien que cet écart puisse sembler acceptable, les dirigeants du Front commun font valoir que les avantages périphériques n’ont qu'un attrait marginal pour les jeunes, qui sont d’abord attirés par le salaire.

De plus, il s’agit là de moyennes, mais dans certains corps de métier, comme les plombiers ou les menuisiers, par exemple, dont les services sont nécessaires dans les institutions comme les écoles et les hôpitaux, l’écart dépasse les 30 %.

Le Front commun réclame pour ses quelque 420 000 membres employés de l’État des augmentations liées à l’inflation plus 2 % en 2023-24, l’inflation plus 3 % l’année suivante et l’inflation plus 4 % en 2025-26. 

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne