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Le Miaousée veut devenir le premier musée consacré aux chats au Canada

durée 10h56
14 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Pendant près de 100 ans, le 215, De Castelnau est, dans le quartier Villeray, à Montréal, a abrité un presbytère catholique. Aujourd'hui, il s'apprête à célébrer... les chats.

Toiles, photographies ou couvertures de livre attirent le regard du visiteur du Miaousée, qui se décrit comme le premier musée consacré aux chats à Montréal et au Canada.

Aqeela Nahani, la directrice générale du musée, est assurément dans le camp des chats. Elle a un tatouage de son chat sur un bras. Elle a même quitté son boulot dans le milieu corporatif afin de pouvoir se concentrer sur l'ouverture du musée.

Elle dit s'être inspirée d'un livre racontant les exploits de chats ayant sauvé des vies. Elle a immédiatement eu envie d'en savoir plus.

«J'ai commencé à faire des recherches sur les musées consacrés aux chats. J'ai découvert que le Canada n'en avait pas, raconte-t-elle. J'ai aussi constaté que plusieurs de ces musées se concentrent sur les œuvres artistiques. C'est bien, mais je sentais qu'il existait un besoin pour un lieu intégrant les différents aspects de la culture féline, notamment l'histoire et les sciences.»

Le musée présente du 12 au 28 septembre une première exposition temporaire intitulée «Miaoutréal : L’histoire des chats de Montréal». Mme Nahani espère ouvrir un espace permanent en 2026 consacré aux chats.

L'exposition comprend une série de photographies, dont certaines remontent aux années 1860, une salle de lecture, une galerie d'art, des renseignements sur les organisations de secours et même un endroit réservé à l'écriture où les visiteurs pourront rédiger leurs propres expériences avec des chats.

Une longue histoire

Selon Mme Nahani, les chats ont une longue histoire à Montréal. Ils sont arrivés, il y a quelques centaines d'années. Les colons français en avaient emmené afin de chasser les rongeurs.

La première exposition féline à Montréal semble s'être déroulée en 1875. De 50 à 60 chats avaient été exposés dans un aréna. L'événement avait été couvert par les médias locaux, avance Mme Najani.

«C'était pour collecter des fonds. Quatre mille personnes se sont déplacées pour y assister. Il y avait un orchestre que personne ne pouvait entendre tant que l'endroit était rempli.»

Mais aucun vrai chat ne fera partie de l'actuelle exposition.

L'objectif de Mme Nahani est d'amasser assez d'argent au cours d'une campagne de financement participatif afin de pouvoir ouvrir l'an prochain un espace permanent. Elle espère pouvoir conserver l'ancien presbytère comme lieu d'exposition. Les anciennes chambres pourraient accueillir des expositions permanentes consacrées aux comportements félins, aux histoires de sauvetage. Un salon pourrait aussi accueillir les visiteurs désirant adopter un vrai chat.

«Montréal aime les chats», lance-t-elle.

«Les chats sont ici un élément de la vie quotidienne. Ils courent dans les ruelles. On peut les apercevoir aux fenêtres. Certaines entreprises ont intégré les chats dans leur nom, ce qu'on ne voit pas nécessairement dans les autres villes.»

Mme Nahani dit recevoir des messages d'Espagne, d'Italie et du Royaume-Uni de gens souhaitant collaborer au projet ou d'ouvrir leur propre établissement. Selon elle, c'est la preuve que l'amour des chats transcende les frontières.

«Ce que l'exposition m'a appris, ce que toutes mes rencontres m'ont appris, c'est que les chats ont une place vraiment spéciale dans la vie des gens. Pour eux, ils ont une grande importance sur le plan de l'amour, de la résilience et du bien-être général.»

La prévente des billets de l'exposition se déroule si bien que Mme Nahadi songe à présenter des supplémentaires.

Morgan Lowrie, La Presse Canadienne

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