Le ministre Jean-François Simard s'enflamme contre le Parti québécois

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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Jean-François Simard, un ex-péquiste aujourd’hui ministre caquiste, s’est fendu d’une diatribe contre son ancien parti en période de questions jeudi, l’accusant d’être «complètement déconnecté des régions du Québec».
Le député péquiste de Jean-Talon, Pascal Paradis, critiquait le gouvernement d’avoir «perdu des centaines de millions des Québécois dans des entreprises étrangères» et d’accumuler «les échecs» dans des dossiers comme Northvolt.
«On aimerait qu'il en tire des leçons, mais non. Il s'apprête à refaire le coup, ici même dans la Capitale-Nationale, en donnant un cadeau de 50 millions $ à Resorts of the Canadian Rockies. Une entreprise étrangère qui a un bilan de 20 ans de négligence du Mont-Sainte-Anne», a-t-il lancé au Salon rouge.
«Il y a une limite à vouloir transformer une excellente nouvelle en mauvaise. Je comprends le rôle de l'opposition qui est d'être critique, mais nous sommes devant de bonnes nouvelles», a tout d’abord répondu le ministre Simard.
«Il y a quand même des limites au jovialisme, a répliqué son adversaire péquiste. Faire des communications et prétendre que c'est une bonne nouvelle, c'est une chose. Prendre 50 millions $ et faire un cadeau à une entreprise étrangère, c'en est une autre.»
«Honte à vous autres!»
Une répartie qui a visiblement piqué au vif le nouveau ministre caquiste de la Capitale-Nationale.
«Nous venons d'atteindre un summum historique dans les annales de l'Assemblée nationale du Québec. Voilà qu'un critique qui est supposément là pour nous aider à développer Québec, est contre le Mont-Sainte-Anne. (...) Honte à vous autres!» a-t-il tonné.
La présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, a dû rappeler le ministre Simard à l’ordre, lui indiquant qu’il devait s'adresser à elle, et non directement à son collègue dans l’opposition. «Ne l'oubliez plus», lui a-t-elle lancé.
Dans son intervention suivante, Jean-François Simard a éclaté de rire avant d’affirmer qu’il ne voulait «pas faire de partisanerie».
«Je trouve curieux qu'un avocat remette en cause l'État de droit dans lequel nous sommes. (...) Ce qu'il nous dit est un témoignage flagrant du manque de volonté du Parti québécois de participer au développement de la région de Québec», a-t-il finalement asséné à son vis-à-vis.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne