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Le Parti québécois invite les électeurs de Chicoutimi à penser à 2026

durée 10h15
7 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

QUÉBEC — Le Parti québécois (PQ) entend faire miroiter aux citoyens de Chicoutimi que s'ils choisissent un élu du PQ dans l'élection complémentaire à venir, il pourra faire partie d'un futur gouvernement péquiste en 2026.

Le député péquiste Pascal Bérubé a fait savoir que le parti est déjà prêt pour une élection «rapidement» dans cette circonscription du Saguenay, un de ses anciens bastions perdus en 2018 aux mains de la Coalition avenir Québec (CAQ), mais qui s'est libéré avec le départ de la ministre Andrée Laforest jeudi.

Mme Laforest a annoncé sa démission pour se lancer dans la course à la mairie de Saguenay - une élection complémentaire aura donc lieu dans les six prochains mois en vertu des règles, à la discrétion du premier ministre.

«Tout comme dans Arthabaska, on aura une équipe fantastique qui va se battre, qui va indiquer à la population que la personne qui sera élue pourra participer au prochain gouvernement, si d'aventure on est élu», a déclaré M. Bérubé dans une entrevue avec La Presse Canadienne, en assurant toutefois que son parti ne prenait «rien pour acquis».

Les élections générales n'auront lieu que dans un an, mais les sondages successifs suggèrent depuis plusieurs mois une avance du PQ, qui pourrait former le prochain gouvernement si la tendance se maintient.

La formation de Paul St-Pierre Plamondon surfe sur la vague d'une série de victoires dans des complémentaires depuis Jean-Talon, en 2023, jusqu'à Arthabaska en août dernier, une circonscription qui n'avait pas été gagnée par le PQ depuis 1998.

Dans Chicoutimi, les agrégateurs de sondages suggéraient récemment que le PQ récolterait 51 % des voix si un scrutin avait lieu actuellement, tandis que la CAQ suivrait avec 25 % des voix.

Or, aux élections générales de 2022, Mme Laforest l'avait remporté avec aisance. Elle avait obtenu près de 15 000 votes de plus que son plus proche adversaire, soit 62,2 % des voix, la plus forte majorité de tous les élus caquistes.

M. Bérubé a refusé de dire si plusieurs aspirants avaient approché le PQ pour gagner l'investiture du parti dans la circonscription, mais «on aura une candidature exceptionnelle».

L'organisation du PQ est «très bonne» dans Chicoutimi, a assuré le député de Matane-Matapédia.

«C'est très encourageant», a-t-il ajouté, en répétant qu'«on prend rien pour acquis».

Il en a profité pour lancer une invitation au chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, pour qu'il tente de nouveau sa chance dans Chicoutimi, après avoir échoué à se faire élire dans Arthabaska en août.

«Lui qui est si pressé d'entrer à l'Assemblée nationale», a commenté M. Bérubé.

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean a été longtemps un château fort souverainiste, depuis la fondation du PQ jusqu'aux élections générales de 2018, lorsque la CAQ a gagné trois des cinq sièges de la région, laissant Jonquière au péquiste Sylvain Gaudreault et Roberval au premier ministre libéral sortant Philippe Couillard.

Il a démissionné par la suite et la CAQ a raflé Roberval. Au scrutin général de 2022, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean a envoyé une députation entièrement caquiste.

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne

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