Le président de la Heritage Foundation ne rencontrera finalement pas les ministres


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Par La Presse Canadienne, 2025
TORONTO — Le conseil des ministres fédéral ne rencontrera finalement pas celui qui est à la tête du groupe de droite influent chez les républicains aux États-Unis ayant écrit le manifeste «Projet 2025».
Jeudi matin, au moment où les ministres s'apprêtaient à amorcer leur deuxième journée de retraite à Toronto en compagnie du premier ministre Mark Carney, le bureau de ce dernier a indiqué aux médias que Kevin Roberts, le président du groupe en question, ne sera finalement pas panéliste durant l'une de leurs sessions de travail.
«Le bureau de M. Roberts nous a fait savoir qu'il ne pouvait plus se joindre à nous aujourd'hui», a-t-on écrit dans un courriel sans fournir davantage d'explications.
Le bureau de M. Carney a néanmoins ajouté que l'«équipe poursuivra bientôt ses engagements et ses discussions avec lui et d'autres personnalités politiques américaines de premier plan, au sujet des relations économiques et de sécurité entre le Canada et les États-Unis».
Le nom de M. Robert figurait dans une liste d'invités attendus durant la retraite. La présentation aux ministres et secrétaires d'État à laquelle il devait participer était intitulée «Établir une nouvelle relation économique et sécuritaire avec les États-Unis». Ces informations avaient été partagées par le bureau du premier ministre mercredi.
L'autre panéliste pour cette session de travail est l'ancien premier ministre australien et ambassadeur de l'Australie aux États-Unis, Kevin Rudds. Ce dernier sera bel et bien présent. «Il (...) abordera la question de notre avenir national dans un contexte de changements stratégiques rapides à l'échelle mondiale, de montée en puissance de la Chine et de nouvelles approches de la multipolarité», a-t-on précisé.
Quelques minutes après l'annonce de l'absence de Kevin Roberts, le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a affirmé que les conflits d'horaire sont des choses qui arrivent quand des invités doivent venir de l'étranger.
Questionné à savoir s'il aurait été à l'aise d'entendre le point de vue du président de la Heritage Foundation dans le cadre de la retraite du conseil des ministres, M. Champagne a d'abord amorcé une phrase par «ce n'est pas une question de» sans la terminer. Il a finalement choisi une autre formulation.
«Quand vous avez des sessions (de travail), vous voulez différentes perspectives, a-t-il enchaîné. Vous savez, c'est une perspective et je pense que d'entendre quelqu'un sur son point de vue et sur comment il voudrait voir les choses (...) quand vous devez prendre des décisions, c'est toujours bon.»
M. Champagne a ensuite minimisé l'importance de la présence ou non d'un seul invité. «Pour être honnête, il y a beaucoup de choses que nous devons faire aujourd'hui et nous allons nous concentrer sur les gros morceaux», a-t-il soutenu en mentionnant le budget à être présenté cet automne, le coût de la vie et l'accès au logement.
Émilie Bergeron, La Presse Canadienne