Les syndicats ont une réponse cinglante à la réforme du régime syndicale de la CAQ


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Des représentants des neuf principaux syndicats du Québec ont répondu de manière cinglante à la volonté du gouvernement de François Legault de réformer le régime syndical dans la province.
Au cours d'une conférence de presse qui s'est déroulée dimanche, ils ont notamment accusé le gouvernement et le ministre du Travail, Jean Boulet, de vouloir faire diversion et de ne pas vouloir s'attaquer aux réels enjeux des Québécois, comme le logement, la santé, les services sociaux ou encore l'éducation.
Cette prise de parole intervient quelques jours seulement après la fuite d'un document, dévoilé par Québec solidaire, faisant état de la volonté du ministre Boulet de rendre les cotisations syndicales facultatives, pour les utilisations qui ne seraient pas liées à la défense des droits des travailleurs.
«Les syndicats ne sont pas en guerre contre le gouvernement, c’est plutôt François Legault qui cherche un super vilain, a affirmé le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras. Le gouvernement devrait être un vrai leader, M. Legault devrait être un vrai premier ministre et s’attaquer aux priorités (soit) unir les Québécois et Québécoises au lieu de diviser.»
Plus tôt dans la journée, le ministre Boulet a déclaré aux journalistes présents au congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ) à Gatineau que des excès et des abus de certaines organisations syndicales avaient soulevé «une colère publique» tout en affirmant avoir le soutien des syndiqués dans sa volonté de réformer le régime syndical.
Le ton avait été donné dès la présentation par François Legault de son nouveau cabinet, lors de laquelle il a demandé au ministre Boulet d'«avoir le courage de moderniser le régime syndical».
«Ce à quoi l'on assiste depuis des mois et particulièrement les dernières semaines c’est tellement déplorable à tellement de niveaux, a lancé dimanche après-midi la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville. Monsieur Legault nous rebat les oreilles avec le fameux traitement de choc qu’il veut infliger à la fonction publique, aux services publics, aux travailleurs et travailleuses via les syndicats, mais (...) c’est monsieur Legault qui a besoin d’un traitement de choc, car il n’est pas sur la même planète que nous.»
Mme Senneville est allée jusqu'à comparer François Legault à Maurice Duplessis, pour son manque d'affection à l'égard des syndicats.
«Heureusement pour nous, quand on regarde les intentions de vote et l’échéance électorale, heureusement, il y a une lumière au bout de cette grande noirceur», a-t-elle ajouté.
Plus d'informations suivront.
Quentin Dufranne, La Presse Canadienne