Magali Picard: «on est à la guerre; c'est la bataille de notre vie»

À quelques jours du congrès de la FTQ, alors qu'elle sera reconduite à la présidence de la plus grande centrale syndicale du Québec pour un second mandat, Magali Picard a averti des délégués du syndicat des Métallos, jeudi: «on est à la guerre» et «c'est la bataille de notre vie».

Devant l'assemblée annuelle du syndicat des Métallos, à Laval, Mme Picard s'en est prise au gouvernement caquiste, qu'elle accuse de vouloir museler les syndicats et les contre-pouvoirs avec différents projets de loi.

Le dernier en lice rend une partie des cotisations syndicales facultatives et impose des états financiers vérifiés, même aux petits syndicats de 50 ou 80 membres, ce qui amputera leur budget de plusieurs milliers de dollars.

«Ils vont créer un monstre. On va revenir puissants comme on ne l'aura jamais été. On va faire la job. On ne mettra pas un genou à terre. On va les battre, ces projets de loi», a lancé Mme Picard aux délégués des Métallos.

La FTQ et ses syndicats affiliés espèrent convaincre les partis d'opposition de s'engager formellement à retirer les projets de loi que le milieu syndical juge revanchards.

D'ailleurs, tout le milieu syndical prévoit une importante manifestation, le 29 novembre, à Montréal.

Le congrès de la FTQ se tiendra la semaine prochaine. Mme Picard n'a pas d'opposition à la présidence. Le numéro deux et secrétaire général, Denis Bolduc, a déjà annoncé son départ. Il sera remplacé par Olivier Carrière, qui vient du syndicat Unifor.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne