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Ontario: le SCFP attend une réponse du gouvernement à sa contre-offre

durée 09h00
2 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

TORONTO — Le syndicat représentant 55 000 travailleurs ontariens de l'éducation prêts à débrayer espère recevoir une réponse du gouvernement Ford à sa contre-offre.

Les travailleurs tels que les éducateurs de la petite enfance, les aides-enseignants et les concierges représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) prévoient faire la grève, vendredi, malgré un projet de loi imminent qui la rendrait illégale.

Plusieurs conseils scolaires, dont le Conseil scolaire du district de Toronto, ont annoncé qu'ils devront fermer des écoles parce qu'ils ne peuvent pas fonctionner en toute sécurité sans le personnel représenté par le SCFP.

Le gouvernement de l'Ontario a déposé un projet de loi pour imposer un contrat aux travailleuses et travailleurs de l'éducation et leur interdire de faire grève sous peine d'amendes sévères.

Il espère voir le projet de loi adopté cette semaine, le premier ministre Doug Ford affirmant qu'il fera tout ce qu'il peut pour s'assurer que les enfants restent en classe – le SCFP n'a pas précisé si sa grève se prolongerait après vendredi.

Les négociateurs du SCFP ont présenté une contre-offre tard mardi soir en réponse aux conditions contractuelles imposées dans le projet de loi et le gouvernement doit l'examiner.

Le syndicat n'a pas fourni de détails sur sa proposition. Le gouvernement a affirmé qu'il reviendrait à la table de négociation si le médiateur le demandait et voulait savoir si la nouvelle offre du SCFP était «raisonnable».

Le gouvernement proposait initialement des augmentations de 2 % par an pour les travailleurs gagnant moins de 40 000 $ et de 1,25 % pour tous les autres, mais le ministre de l'Éducation, Stephen Lecce, a précisé que le nouvel accord de quatre ans imposé accorderait 2,5 % d'augmentations annuelles aux travailleurs gagnant moins de 43 000 $ et 1,5 % d'augmentation pour tous les autres.

Le SCFP avait plaidé que ses travailleurs, qui gagnent en moyenne 39 000 $ par année, sont généralement les moins bien payés dans les écoles et avait demandé des augmentations de salaire annuelles de 11,7 %.

La proposition initiale du syndicat prévoyait également des heures supplémentaires à deux fois le taux de rémunération normal, 30 minutes de temps de préparation rémunéré par jour pour les aides-enseignants et les éducateurs, une amélioration des avantages sociaux et du développement professionnel pour tous les travailleurs.

Plusieurs autres syndicats, dont les syndicats d'enseignants actuellement en négociation avec le gouvernement, ont exprimé leur solidarité avec le SCFP. L'exemple le plus notable est celui de l'Union Internationale des Journaliers d'Amérique du Nord — UIJAN — qui avait appuyé les progressistes-conservateurs de Doug Ford lors des élections du printemps.

Le premier ministre Justin Trudeau, ainsi que les ministres fédéraux de la Justice et du Travail, ont critiqué le gouvernement de l'Ontario pour avoir inclus de manière préventive la clause dérogatoire de la Constitution dans le projet de loi, affirmant qu'elle ne devrait pas être utilisée pour suspendre les droits des travailleurs.

La clause permet à l'Assemblée législative de déroger à des parties de la Charte canadienne des droits et libertés pour une période de cinq ans.

Allison Jones, La Presse Canadienne